En marge des cérémonies de la célébration du dixième anniversaire de la création du RND, organisées au niveau de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, M. Ahmed Ouyahia a souligné au cours d'une conférence que l'Alliance présidentielle n'est pas à la croisée des chemins. "L'Alliance est-là pour soutenir un programme présidentiel. L'Alliance est-là pour faciliter la bonne marche des institutions élues et c'est clair que l'alliance n'est pas une fusion ". Il a expliqué, dans ce sens, que " si demain à l'Assemblée nationale ou au Sénat, il y a un texte qui doit être examiné, fonctionnera d'une manière à l'hémicycle et d'une autre façon au mois de mars/avril sur le terrain. Cce sont trois partis politiques qui sont en compétition". Et d'ajouter que "nous allons concourir de manière plus élégante". Il est catégorique pour dire qu'en marge des élections et surtout après ces dernières, l'alliance continuera d'exister. Il estime qu'avec le programme du parti, la mobilisation de la base, le RND aura de bon résultats aux prochaines échéances électorales. Questionné sur la société algérienne, le SG du RND dira : "La société algérienne ne s'évalue pas, elle se respecte. Les enfants d'un peuple ne sont pas là pour dessiner un peuple, c'est notre peuple, nous en faisons partie ". Il ajoute que, maintenant, cette société civile est dans un mouvement historique, surtout qu'en Algérie, les événements se bousculent. Pour le premier responsable du RND, la société algérienne est en train de s'adapter à des " changements multiples ". "D'abord, c'est une société qui a douloureusement payé, le prix de la sauvegarde de sa patrie. Ensuite, c'est une société qui est en train de se faire à un nouveau mode socioéconomique, je ne parle pas des effets des facteurs qui viennent de l'extérieur". M. Ouyahia soulignera, également, que toutes les évaluations de la difficile crise qu'a traversée le pays dont. "Il y a une évaluation qui n'est pas quantifiable. Notre société a été malheureusement amenée à avoir ses encrages sérieusement malmenés ". Allant au fond de son appréciation, le SG du RND souligne que " notre société, notre pays pour des raisons multiples qu'on peut décrire longuement, peuvent être comparés à l'Amérique post-guerre de sécession, nous n'avons pas connu de guerre de sécession, mais si le phénomène de la violence n'est plus, ses retombées sont toujours là. Les Algériens ont été agressés par des criminels, ça n'a jamais été une guerre civile ". Le SG du RND est confiant quant à la transparence du prochain scrutin législatif. "C'est un scrutin qui s'adresse au peuple. Il nous revient en tant que parti à le convaincre de voter pour nous. Du moment que c'est un scrutin universel, devons-nous monopoliser le souffle de l'Algérie dans des souhaits liés aux élections ?". A travers ces propos, le SG du RND ajoute : "Arrêtons de demander un changement de gouvernement. Il n'est pas logique de changer une équipe gouvernementale pour raison électorales et qui disparaîtra dans trois ou quatre mois ". Il pense que la première des conséquences qui découlerait d'un changement de gouvernement à la veille d'un scrutin " c'est avant tout de pénaliser le citoyen et le pays ". Il dit faire confiance à la loi organique portant code électoral. S'exprimant sur l'affaire Khalifa, l'ex-chef de gouvernement indique que c'est lui " qui avait déclaré devant l'APN que l'affaire du groupe Khalifa est le scandale du siècle, car le volume financier de cette affaire n'a pas de précédent ". Selon lui, ce n'est pas une question qui va influer sur l'image de l'Algérie, ni affaiblir l'afflux des investisseurs chez nous.