L'industrie nationale qui tente de se restructurer à travers la stratégie élaborée a plus que jamais besoin de l'apport de la recherche scientifique qui ne décolle toujours pas. La ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, Souad Ben Djaballah, a annoncé la création de "réseaux thématiques de chercheurs" pour faire bénéficier les différents secteurs, l'industrie ou l'agriculture par exemple, de "l'innovation". L'objectif assigné, précise la ministre, invitée de la Chaîne III de la Radio nationale, est de construire les "passerelles entre la recherche scientifique et le développement pour la relance industrielle et l'enjeu est de pouvoir accompagner les entreprises algériennes". Les chercheurs pourront ainsi "entrer en contact avec les entreprises afin de bénéficier de leur savoir-faire". Certaines entreprises comme le groupe "Saidal ou Ferphos ont déjà opté pour cette démarche en associant les chercheurs dans leur processus de développement", a-t-elle déclaré. La recherche scientifique, ajoute la ministre, est l'une des priorités principales du gouvernement. Un travail d'évaluation des "30 programmes nationaux de recherche décidé en 1998" est "entamé et concerne les différents secteurs". Une fois cette étape terminée dont le but est de déterminer "les capacités et les besoins", elle sera suivie de la "réunion prochaine du conseil national de la recherche scientifique sous la présidence du Premier ministre". Pour Souad Ben Djabbalah, le problème de la recherche scientifique n'est pas d'ordre " financier " mais " d'organisation ". Il ne s'agit pas, poursuit-elle, de dégager des enveloppes financières conséquentes mais le plus important est de "savoir où injecter ces financements en mettant en place également les capacités nécessaires". Pour rappel, le fonds pour la recherche scientifique est doté de "2 milliards de dinars" qui "n'arrivent pas souvent à temps aux chercheurs à cause des lourdeurs bureaucratiques", a souligné la ministre Souad Ben Djaballah. Son département, a-t-elle précisé, a entamé un travail de recensement sur ce qui a été acquis comme matériel et équipements afin de les " mettre à jour et les améliorer en se dotant de matériel lourd". A propos des chercheurs algériens installés à l'étranger, la ministre dit ne pas avoir de chiffre exact sur leur nombre. L'Algérie, a-t-elle dit, a toujours besoin de la contribution de ces chercheurs qui apportent leur aide lors des différents "séminaires" ou à travers les "conseils scientifiques". Abdelghani M.