Quatre contrats-programmes pour l'acquisition de matériel destiné à l'équipement des différentes communes du territoire national ont été signés entre le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et trois entreprises publiques nationales. En effet, ces contrats de 16 ,48 milliards de DA sont financés à travers le Fonds commun des collectivités locales. Ils portent essentiellement sur le renforcement des parcs communaux en matériel roulant de nettoiement, d'hygiène et de salubrité, au transport scolaire et à la rénovation des engins de marque SNVI appartenant aux communes. A ce titre, le nouveau contrat- programme avec la SNVI prévoit l'acquisition de 1 300 minicars destinés au transport scolaire et 2 870 camions industriels pour un montant de 22 milliards de dinars. Dans une déclaration en marge de la signature de ces contrats, le ministre de l'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Yazid Zerhouni, a affirmé, que «ces minicars qui s'ajoutent au 1.300 déjà acquis en 2005 visent à améliorer les conditions de transport scolaire sur l'ensemble des communes d'Algérie», Quant à l'acquisition des 2.870 camions destinés à la voirie et à la collecte des ordures ménagères, elle contribuera à «améliorer le cadre de vie des citoyens», a-t-il précisé. «Il s'agit également de soutenir et d'encourager les entreprises créatrices de richesses et d'emplois, capables de préserver la production nationale, et ce, conformément aux orientations données en ce sens par le président de la République», a-t-il ajouté. S'agissant des deux autres contrats, ces derniers permettront l'acquisition de 1 840 engins de travaux publics pour une enveloppe financière de 16,48 milliards de dinars, ainsi que 585 tracteurs et 2.094 matériels d'accompagnement pour 1,75 milliard de dinars. Au total, il s'agit de l'acquisition de 8 689 véhicules pour un montant global de plus de 40 milliards de dinars. A ce propos, M. Zerhouni a tenu à relever que l'opération «est un effet appréciable visant à renforcer les moyens matériels des communes et leur permettre d'assumer et d'améliorer leur mission de service public, notamment en matière de transport scolaire, de voirie et d'assainissement». Pour sa part, le ministre délégué chargé des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a affirmé qu'il s'agit, à travers ces contrats, de prendre en charge «les aspects les plus essentiels de la vie quotidienne des citoyens», soulignant que le ministère de l'Intérieur est en voie de «traduire, dans les faits, le soutien aux entreprises publiques à même d'encourager la production industrielle nationale». M. Ould Kablia a précisé que l'opération est financée sur le Fonds propre du ministère de l'Intérieur en attendant la «réforme totale des finances des collectivités locales» pour préserver le matériel ; plus d'un millier d'agents communaux ont bénéficié d'une formation, sur l'entretien et la maintenance des véhicules et la gestion des parcs roulants. Il est à noter que ces contrats confirme la tendance des pouvoirs publics à favoriser les entreprises publiques nationales dans l'attribution des marchés. Dans cette optique, le P-DG de la SNVI a exprimé les retombées positives sur l'entreprise qu'il dirige, soulignant que ce contrat permettra d'améliorer la trésorerie de l'entreprise et de créer 1.200 emplois directs et de nouveaux emplois indirects au niveau des sous-traitants locaux de la SNVI. Même cas pour l'ENMTP, le contrat représente 65% du chiffre d'affaires pour la période 2009-2011 et permettra de préserver l'emploi, en plus du désendettement à court terme, a expliqué son P-DG. Quant à PMA Trading, le volume d'affaires induit par ce nouveau contrat représente 30% du chiffre d'affaires moyen annuel. Pour les autres filiales de l'entreprise, elles se partagent, selon les statistiques fournies par son P-DG, le chiffre d'affaires de 701 millions de dinars, ce qui représente six mois d'activité pour les 2.328 employés. Il est à dire que les communes sont confrontées à un manque flagrant de ressources financières. Dépendantes pour une grande part des budgets alloués par l'Etat, les 1 541 APC que compte le pays se contentent de 10% à 15 % seulement des recettes fiscales de l'Etat. Une affectation financière annuelle qui reste dérisoire, notamment pour les communes les plus pauvres, surtout lorsqu'on sait que près de 80% de ce budget annuel sont consacrés aux salaires et autres charges courantes des APC. Hamid Si Salem