Par B. Chellali Le problème palestinien, très important par sa complexité, n'est malheureusement pas abordé avec toute l'attention nécessaire par les pays arabes. Cela est visible à travers plusieurs circonstances. Le génocide auquel est soumis ce peuple à qui on refuse le droit de créer son propre Etat est souvent pris à la légère par l'ensemble de la communauté internationale. La responsabilité d'Israël qui, avec l'appui des Etats-Unis, ne trouve pas de tribune valable pour dénoncer le terrorisme d'Etat érigé par cet Etat. Pour les grandes puissances, même si le problème palestinien est au fond du conflit proche oriental et qui représente un dangereux foyer de tension et de menace pour la paix et la sécurité mondiale, on continue à favoriser les intransigeances israéliennes au détriment des droits légitimes des Palestiniens.La nation arabe devrait sortir de sa léthargie pour exiger que le problème palestinien soit immédiatement réglé par le retrait d'Israël de tous les territoires occupés, le gel de la colonisation et ensuite la reconnaissance des droits légitimes de ce peuple à l'autodétermination et à la création de son propre Etat, tout en garantissant la souveraineté et la sécurité de tous les Etats de la région. Obama, Sarkozy et Merkel, trois chefs d'Etat très médiatisés ces derniers temps en ce qui concerne le conflit israélo-arabe, hésitent toujours à se consacrer pleinement au règlement global et durable de ce conflit. Par ailleurs, les contradictions internes des Palestiniens doivent cesser tant elles influent sur toute leur politique de principe. Il est évident que cette division orchestrée entre l'OLP et Hamas sape les positions de la Résistance palestinienne dans son ensemble et qu'elles ne lui permettent pas de s'opposer efficacement aux plans israéliens au Proche-Orient. Le peuple palestinien a besoin de ses dirigeants. Ce peuple qui a tant souffert n'aspire-t-il pas à continuer son combat pour arracher son indépendance dans l'unité de ses rangs. Cela signifie que les Etats arabes devront agir pour imposer leur vision concernant l'avenir et le destin des Palestiniens qui ne cessent de revendiquer une plus grande implication des dirigeants arabes. L'unanimité de l'opinion est que le monde arabe a complètement perdu l'initiative et a raté plusieurs occasions de prendre place dans les relations internationales concernant le problème palestinien. A moins d'un nouvel effort et d'un nouveau pas en avant, à la fois sur le plan régional et international, les pays arabes resteront marginalisés des grandes questions du Proche-Orient.