Le groupe Sonatrach et la société sud-coréenne Samsung engineering et construction ont signé, hier, un contrat portant sur la réhabilitation et la modernisation de la raffinerie de Skikda. La société Samsung engineering et construction avait, rappelons-le, remporté en mai dernier, lors d'une séance d'ouverture des plis, le contrat de la rénovation de la raffinerie de Skikda, à la faveur de son offre jugée la moins disante (93 milliards de dinars) parmi trois autres soumissionnaires ayant participé à l'appel d'offre relatif à ce projet. Ce grand projet de 1,2 md$, qui doit s'achever en 2012, s'inscrit, faut-il le dire, dans le cadre de la mise en œuvre d'un important programme de rénovation, de modernisation et d'adaptation des raffineries. Ce même programme découle, également, d'une politique de développement des activités raffinage engagée par le Groupe Sonatrach. En effet, les défis et les enjeux de l'industrie du raffinage de pétrole sont multiples, en relation aussi bien avec le marché pétrolier national et international, l'exploitation des unités de production ainsi que les innovations dans les technologies. Sur le plan international, depuis quelques années, le marché pétrolier connaît des bouleversements considérables, notamment au niveau des prix du baril qui fluctuent au gré des indicateurs de l'économie mondiale et de la conjoncture géopolitique. L'industrie du raffinage de pétrole se trouve ainsi au cœur de tous les enjeux liés aux marchés et aux produits de par son rôle dans la valorisation du pétrole brut et dans la production de produits raffinés. Ainsi, l'industrie du raffinage nécessite de lourds investissements et joue un rôle stratégique également dans la consolidation et la préservation des intérêts économiques dont elle a la charge. Au-delà des programmes de mise à niveau et d'augmentation de capacité des raffineries existantes, Sonatrach s'apprête, également, à lancer la mise en service d'une raffinerie de condensat de 5 millions de tonnes/an, dont la construction avait été remportée par le groupe China National Petroleum Corporation (CNPC) pour un montant de 390 M$ en mars 2005. Ces investissements s'inscrivent dans un programme visant à augmenter les capacités de raffinage de l'Algérie de 25 à 45 millions de tonnes à l'horizon 2014. Le groupe envisage également la réalisation d'une raffinerie de brut lourd. La valorisation des produits raffinés n'est pas en reste ; en effet un large portefeuille de projets est également dans les tablettes, tels le craquage du fuel, le steam cracking de Naphta pour la production d'oléfines légères, l'extraction des paraffines et kérosène, une augmentation de la production des aromatiques, etc. Lotfi.C