La réhabilitation, l'adaptation et la modernisation de la raffinerie de Skikda, ont été attribuées à la société sud-coréenne Samsung Engineering et Construction, ayant fait l'offre la moins disante d'un montant de près de 93 milliards de dinars. C'est à l'occasion d'une cérémonie, organisée, hier, au siège de la Sonatrach, et rehaussée par la présence du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, le P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane, que l'ouverture des plis intervenait après le processus d'alignement technique qui a permis la sélection de quatre soumissionnaires éligibles à présenter une offre commerciale. Il s'agit du groupement Hyundai Engineering, Samsung Engineering, Technica Réunidas (Espagne) et enfin l'entreprise italienne Saipem. L'ouverture des plis commerciaux de ce grand projet s'inscrit, faut-il le dire, dans le cadre de la mise en œuvre d'un important programme de rénovation, de modernisation et d'adaptation des raffineries. Ce même programme découle, également, d'une politique de développement des activités raffinage engagée par le Groupe Sonatrach. En effet, les défis et enjeux de l'industrie du raffinage de pétrole sont multiples en relation aussi bien avec le marché pétrolier national et international, l'exploitation des unités de production ainsi que dans les innovations dans les technologies. Sur le plan international, depuis quelques années, le marché pétrolier connaît des bouleversements considérables, notamment au niveau des prix du baril qui fluctuent au gré des indicateurs de l'économie mondiale et de la conjoncture géopolitique. L'industrie du raffinage de pétrole "se trouve ainsi au cœur de tous les enjeux liés aux marchés et aux produits de par son rôle dans la valorisation du pétrole brut et dans la production de produits raffinés. Ainsi l'industrie du raffinage nécessite de lourds investissements et joue un rôle stratégique également dans la consolidation et la préservation des intérêts économiques dont elle a la charge. Par ailleurs, je rappelle qu'au-delà des programmes de mise à niveau et d'augmentation de capacité des raffineries existantes, Sonatrach s'apprête à lancer la mise en service d'une raffinerie de condensat de 5 millions de tonnes/an", dira le vice-président Activité aval Sonatrach, Feghouli Abdelhafid. Avant d'ajouter que le projet de la raffinerie de Tiaret d'une capacité de 15 millions de tonnes/an est en phase de choix de partenaires pour l'élaboration des FEED et la rédaction des cahiers des charges. Par ailleurs, Sonatrach envisage également la réalisation d'une raffinerie de brut lourd. La valorisation des produits raffinés n'est pas en reste ; en effet un large portefeuille de projets est également dans les tablettes, selon Meziane, tels le craquage du fuel, le steam cracking de Naphta pour la production d'oléfines légères, l'extraction des N paraffines et kérosène, une augmentation de la production des aromatiques, etc. "La séance d'ouverture des plis commerciaux, d'hier est donc un nouveau jalon dans ce processus de rénovation de l'outil de production de Sonatrach. Elle fait suite d'ailleurs à la signature, le 12 novembre dernier, d'un important contrat EPC pour la raffinerie d'Arzew. Je confirme également que la raffinerie d'Alger contractera à son tour un important EPC pour augmenter sa capacité de production et se doter d'unités nouvelles de reforming, de craquage du fuel, d'isomérisation de naphta et désulfuration de gas-oil", conclut le P-DG de Sonatrach. Adnane Cherih