Les droits d'auteur dans la société de l'information ont constitué le thème central débattu hier au cours de la table ronde organisée au Centre de presse d'El Moudjahid. Dans le cadre de cette rencontre, des spécialistes et des professionnels, ont enrichi le débat, à l'image d'Abderrafik Khenifsa, informaticien et directeur de la publication de la revue informatique ITMAG et de Sid Ahmed Hamzaoui membre de l'association des providers. M. Hamzaoui a clairement affiché son point de vue quant à l'interdiction du téléchargement et de ce qu'on appelle piratage. Il ajoutera que beaucoup de choses ont poussé que des personnalités de renommée mondiale à l'image d'artistes et d'écrivains à plaider contre le téléchargement, mettant en avant les enjeux financiers de la question. M. Hamzaoui expliquera globalement que ce qu'on appelle justement droits d'auteurs sont en fait une rémunération. Et les artistes vivent des ventes de leurs produits. " Si on autorise le piratage comment pourra-t-on assurer la subsistance de ces créatifs " a-t-il indiqué. M Hamzaoui a aussi comparé l'Internet à une grande bibliothèque mondiale, ouverte pour tous les lecteurs qui sollicitent le savoir, et là, il s'est interrogé sur la légitimité d'interdire à quelqu'un de lire et de s'instruire. Celui-ci estimera qu'il peut toujours y avoir des solutions. Pour cela, il a eu recours à une petite comparaison entre Microsoft qui est pour l'interdiction du piratage, et ce qu'on appelle l'Open Source à l'image de Linux logiciel téléchargeable gratuitement sur le net. Dans ce même contexte, il a plaidé contre l'interdiction du téléchargement, soulignant l'impératif de changer la notion de droit d'auteur. Le même intervenant a affirmé que Linux est un logiciel démocratique et c'est vraiment la solution de l'avenir. Dans cette même optique M. Khenifsa a axé son intervention sur le copyright et le brevet qui veut dire l'achat de l'autorisation d'utilisation. Il a estimé dans ce sens, que Linux était une alternative au Windows de Microsoft. Il a par ailleurs affirmé que sur le plan juridique, l'ONDA était chargé d'assurer les droits d'auteur à savoir la protection de l'œuvre artistique, la taxe des médias, les flashes disques, les graveurs et les disques durs etc. M. Khanifsa a indiqué que Google est le concurrent de Microsoft avant d'ajouter que 60% des revenus de ce dernier proviennent des traitements de textes. Il faut dire que ce débat est à l'ordre du jour en France, d'autant plus qu'une loi promulguée par le parlement concernant l'interdiction du téléchargement est remise aujourd'hui en cause par les institutions françaises. Malika A.