Une première enveloppe de 100 milliards de DA a été débloquée pour le secteur de la recherche scientifique, a indiqué hier le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia. Cette dotation a été mobilisée dans le cadre du plan quinquennal 2008-2012, a-t-il déclaré à l'ouverture des 1re assises nationales de la recherche scientifique à l'UDES (unité de développement des équipements solaires) de Bou Ismail (Tipasa). Après avoir rappelé que ''nous vivons, aujourd'hui, dans un nano monde", marqué par le développement de la science et de la technologie à tous les niveaux'', le ministre a indiqué que les "pouvoirs publics ont pris la mesure des changements dans le monde et opté pour le renforcement du secteur et sa mise à niveau grâce à une 1re enveloppe de 100 milliards de DA pour la réalisation, entre autres, d'unités de recherche et le recrutement de personnels spécialisés, au fur et à mesure des besoins". Pour ce faire, a-t-il précisé, 34 projets sont en voie de lancement après une évaluation des besoins dans toutes les wilayas du pays ou les chercheurs ont été associés. La recherche fondamentale sera renforcée dans les années à venir par la recherche d'application afin de répondre aux besoins socio-économiques du pays, développer le compter sur soi et le transfert de technologie, a-t-on indiqué. "Malgré les faiblesses et les efforts à faire en matière de recherche scientifique, l'Algérie a obtenu, ces trois dernières années, de très bons résultats en matière de publications scientifiques qui ont atteint 20.000 contre 15.000 en 2007 ce qui a permis de classer notre pays en bonne position par rapport à nos voisins", s'est félicité M. Harraoubia. En matière de brevets d'invention, a-t-il ajouté, au premier semestre 2009, il a été comptabilisé 1961 brevets (contre 1321 en 2007 et 580 en 1998). Concernant le classement par spécialités (sciences de la matière, la modélisation et la simulation), l'Algérie occupe la 2e place au niveau continental après l'Afrique du Sud, a fait remarquer le ministre. Cet effort sera davantage renforcé avec le recrutement de nouveaux chercheurs qui viendront s'ajouter aux 22 000 répartis entre les permanents, ceux de l'enseignement supérieur, les ingénieurs et les techniciens. Les assises nationales de la recherche scientifique, qui dureront trois jours, sont une opportunité pour faire un état des lieux en matière de recherche et formuler des propositions dans les six ateliers mis en place pour la gestion des carrières des centres et unités de recherche, la formation doctorale, la valorisation des résultats de la recherche, le rôle des comités de programme et sectoriels, la mise en place de réseaux thématiques et enfin la préparation d'un plan d'actions à court, moyen et long termes. Les participants à ces premières assises nationales qui regroupent des chercheurs et responsables d'une cinquantaine de centres et unités, vont, avant la clôture des travaux, primer les chercheurs et centres qui se sont distingués à l'échelle mondiale par leurs contributions scientifiques. O. M