Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a annoncé, hier, lors d'une réunion de travail avec les directeurs des agences et centres de recherche nationaux au siège du ministère à Alger, que le projet de loi 2006-2010 concernant la recherche scientifique sera soumis au conseil de gouvernement, au plus tard, fin septembre prochain, afin que cela coïncide avec la rentrée universitaire et avec le plan quinquennal lancé par le président de la république. “Nous avons l'intention de faire participer les 600 directeurs des agences et centres de recherche à l'élaboration de cette nouvelle loi”, a déclaré M. Harraoubia. En effet, les chercheurs et les chefs de laboratoire de recherche peuvent émettre et suggérer des idées pour la nouvelle loi à travers un forum d'études. “Nous avons établi ce forum afin que l'ensemble des professionnels nationaux ainsi que des structures internationales participent à l'élaboration du projet de loi sur la recherche scientifique”, a-t-il ajouté. Le responsable de la commission d'études de la loi sur la recherche scientifique 2006-2010 a expliqué que ce projet va améliorer l'ancienne loi 1998-2002. “Nous prendrons en considération la loi 1998-2002, et nous allons l'améliorer en amendant 9 articles afin de l'adapter à nos besoins”, ajoutera-t-il. Le ministre, pour sa part, s'est engagé à aider la commission pour élaborer ce projet et revoir le statut du chercheur scientifique. “En premier lieu, nous avons revu le statut de l'enseignement du supérieur, et bientôt nous étudierons le statut du chercheur. Il faut que les cadres du supérieur se dirigent vers la recherche scientifique par vocation afin de s'exprimer et s'éclater dans leur domaine”, annonce le ministre. Par ailleurs, M. Saba, responsable de la commission d'étude des contraintes des centres de recherche, a exposé pendant plus d'une heure les problèmes d'infrastructures, de finances et de moyens des laboratoires scientifiques. En réponse à M. Saba, Harraoubia a promis de mettre les moyens nécessaires pour relancer le secteur de la recherche. “Nous sommes très mal placés pour parler de manque de moyens et de finances. Le gouvernement a donné un grand budget pour le secteur de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et je vais le dépenser pour le développement de ce secteur et la formation des enseignants ainsi que celle des chercheurs”, affirme-t-il. à titre de rappel, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a bénéficié d'une enveloppe financière d'une valeur de 252 milliards de dinars pour le projet quinquennal, plus une aide d'un milliard et demi de dinars du Fonds national de la recherche scientifique. Nabila Afroun