Un séminaire sur la cybercriminalité a été co-organisé, hier, à Alger, par Algérie Télécom et Eepad. Il s'agit, dans les faits, d'une rencontre scientifique qui a regroupé des experts algériens activant à l'étranger et des responsables d'institutions publiques de recherche autour du thème de la cybercriminalité et de ses conséquences au niveau économique. Cette démarche initiée par l'opérateur historique A.T et l'opérateur de services Internet Eepad s'inscrit en droite ligne avec les attentes des pouvoirs publics qui se proposent de mettre en synergie l'expérience des experts nationaux de la diaspora avec celle de leurs concitoyens exerçant en Algérie. Selon M Nadjib Badache, DG du Cerist "la sensibilisation du citoyen doit se faire par les responsables des fournisseurs d'accès à Internet en Algérie, en utilisant des technique de filtrage. La technique du filtrage consiste à n'autoriser l'accès qu'à certains sites qui ne représentent aucune faille pour le système". Dans le même contexte, le docteur Malik Si Mohamed, chef de cabinet au Cnes, a indiqué que "la cybercriminalité peut engendrer des répercussions immenses à l'échelle de l'individu qui utilise l'Internet pour ces propres besoins, ainsi qu'à l'échelle des entreprises qui l'utilisent car l'information est capitale". De graves failles peuvent être engendrées par la cybercriminalité au niveau des pays en provoquant des défaillances au niveau des systèmes relatifs à l'Etat. Aussi, selon le même expert "l'Internet donne de grandes potentialités mais engendre au même titre des risques immenses. La prévention est donc primordiale". Il a ajouté, dans ce sens, qu'"une sécurité absolue n'existe pas contre ce genre de phénomène mais la prévention se fait à travers l'information et la sensibilisation". Par ailleurs, des instruments juridiques encadrant Ies moyens de lutte et de prévention de la société ont été mis en place. A ce propos, le docteur Abderrezak Henni, DG de la modernisation de la justice, a indiqué que "le nouveau code pénal algérien réprime toute sorte de cybercminalité qui porte atteinte à la vie privé ou bien contre une attaque visant les biens de l'Etat. La lois a même prévu des règles sévères contre ce genre d'attaques, qualifiant ces dernières comme de crime virtuel qui doit être mis en cause". Il a ajouté que "chaque citoyen qui a fait l'objet d'une attaque virtuelle à travers le net, peut facilement déposer plainte contre les cybercriminels auprès des pouvoirs publics". D'autre part, le professeur Bachir Halimi, expert international au Canada, a affirmé que "l'Algérie est également touchée par ce type d'attaques". Alors, a-t-il dit "il faut développer l'expertise nationale contre la cybercriminalité surtout celle relative aux services web". Il a ajouté que "ce genre d'attaques provient généralement lors du téléchargement des logiciels malicieux qui à leur tour font du tort aux citoyens ainsi qu'aux entreprises en divulguant des informations privées". "Afin de mettre fin à ce phénomène, des sociétés d'Hygiène informatique, spécialisées dans la formation et la sensibilisation, doivent être créées", a-t-il conclut. Nassim I.