La lutte contre la cybercriminalité a été renforcée grâce à l'adoption, au début du mois, par les deux chambres du Parlement (APN et Sénat) d'une loi portant sur des règles particulières relatives à la prévention et à la lutte contre les infractions liées à la technologie moderne. Celle-ci intervient dans l'effort constant que consent le pays pour se doter des moyens appropriés de lutte contre la cybercriminalité. Dans ce cadre, l'opérateur de services sur Internet, Eepad, en partenariat avec Algérie Télécom organise demain une journée d'étude sur la cybercriminalité, dont le thème est "enjeux et prévention sur l'économie nationale". Ainsi, des experts et spécialistes algériens installés à l'étrangers et des professionnels en charge au niveau institutionnel interviendront pour débattre de ce fléau, dont le vide juridique vient d'être comblé. Il est attendu, lors de cette rencontre, la présence de plusieurs spécialistes dans le domaine, entre autres, le conseiller du P-DG d'Algérie Télécom, le P-DG de l'Eepad. Les différents spécialistes débattront de plusieurs questions liées à la cybercriminalité, à savoir comment protéger les opérateurs économiques, ou encore le rôle des fournisseurs de contenus, et des ISP et la contrefaçon sur Internet à travers le paiement en ligne et la publicité. Signataire des conventions internationales en matière de prévention et de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, l'Algérie s'est attelée, tout au long de ces dernières années, à mettre en adéquation son arsenal législatif avec l'esprit de ces conventions. L'élaboration dudit projet de loi s'est inspirée des normes en vigueur dans d'autres pays, dans le respect des droits individuels découlant des conventions universelles pertinentes.Il s'agit en réalité d'un nouveau mécanisme juridique qui vise à faire respecter les droits de l'Homme sur la Toile. L'objectif affiché est d'assurer le juste équilibre entre le respect du droit citoyen dans sa vie de tous les jours et le développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Par ces mécanismes de défense et de répression du cyber-crime, l'Algérie voudrait, à l'instar de ce qui en train de se faire de par le monde, se doter d'un véritable bouclier de protection légal et technique contre le crime informatique. Un texte qui prend en charge tous les aspects du cybercrime en Algérie où des sites Internet sensibles ont déjà fait l'objet d'attaques, d'intrusion, de piraterie, voire de tentative de destruction. À commencer par le site d'institutions , en passant par les portails des entreprises nationales et privées et les grands comptes (banques et assurances), jusqu'aux sites Internet de la presse écrite et électronique, les hackers ont longtemps sévi en Algérie, profitant de l'absence des outils de contrôle et de répression, mais surtout du vide juridique en la matière. En effet, les bases de données des entreprises publiques et privées algériennes ne sont guère à l'abri des attaques et des tentatives de piratage. L'Algérie doit donc se préparer à une véritable guerre contre la cybercriminalité. Nassima Bensalem