Le P-DG de la Sonelgaz, M. Noureddine Bouterfa persiste et signe. Sonelgaz va exporter de l'énergie électrique vers l'Europe à partir de la fin 2009. Invité hier de la Chaîne III de la radio nationale, M. Bouterfa a indiqué que " Cette exportation réglera des problèmes techniques sur le réseau national et permettra d'améliorer la situation financière de l'entreprise ". Cette opération n'aura aucune incidence sur la production ou la consommation interne, selon M. Bouterfa. il est utile de rappeler dans ce sens que dans un récent entretien à l'Agence presse services, le P-DG de la Sonelgaz avait réfuté l'idée que l'exportation de l'électricité vers les pays voisins, notamment le Maroc et l'Espagne, serait à l'origine des coupures intermittentes signalées. Il a expliqué que l'interconnexion du réseau de distribution avec ces pays constitue, en effet, "une nécessité pour assurer la sécurité et le fonctionnement du réseau avec une réserve estimée à 800 MW". Par ailleurs, M. Bouterfa a indiqué que la quantité mise sur le marché sera de 400 mégawatt. La Sonelgaz produit actuellement 7300 mégawatts, avec l'entrée en production des centrales de Hadjert Enouss (Tipaza), de Relizane et de Larbâa. Les centrales de Msila et Batna seront opérationnelles à partir d'août prochain. Sonelgaz prévoit de construire, d'ici 2014, deux autres centrales d'une capacité de 400 mégawatts chacune. Notons que le P-DG de la Sonelgaz a indiqué la semaine dernière que la consommation électrique a augmenté de plus de 20% de 2008 à 2009 dans le grand Alger, et de 35% au sud du pays. D'ailleurs, un appel de puissance record a été enregistré dans la soirée du 14 juillet, atteignant les 6.838 MW, en évolution de 8% par rapport à la même période de l'année 2008, a-t-il souligné, faisant remarquer que cette évolution équivaut à l'alimentation d'une ville de la même dimension du grand Alger. Il a précisé dans ce sens que "plus de 2.000 MW ont été consommés entre avril et juillet 2009 par les clients industriels et domestiques uniquement. M. Bouterfa a précisé que pour faire face à cette forte demande, un plan d'urgence portant sur la production de 2.000 MW ayant mobilisé un investissement de 2 milliards de dollars a été lancé en 2009. Celui-ci a permis "d'éviter un Black-out" suite à l'incident survenu le 15 juillet 2009 à Alger et qui a mis hors service trois groupes de production d'une puissance de 400 MW chacun au niveau de la centrale de Hadjret Enouss (Tipaza), provoquant un déficit de 1.200 MW dans un laps de temps ne dépassant pas une vingtaine de secondes. Et d'ajouter que les équipes de Sonelgaz ont réussi à mettre en service les premiers groupes de centrales de type turbine à gaz de Larbâa (560 MW) et de Relizane (462 MW). Pour ce qui est des coupures électriques constatées depuis le début juillet M. Bouterfa, a indiqué que celles-ci étaient liées à des difficultés de distribution et qu'il fallait installer des postes. M. Bouterfa a cité l'exemple de Béjaïa et de l'Ouest d'Algérie qui risquent de connaître de graves problèmes si des postes ne sont pas installés pour assurer une distribution régulière du courant électrique. Les coupures relevées ces derniers jours dans certains quartiers d'Alger, comme Aïn Nâadja, sont, affirme le P-DG de Sonelgaz, le résultat de pannes des câbles électriques souterrains. Il a accusé certains entrepreneurs qui portent atteinte à ces câbles lors des travaux d'entretien routier. Il a précisé que pour détecter la faille sur ces câbles, il faut au moins trois heures et pour la réparation, 4 heures. Samira G.