L'entreprise de mise en valeur du fonds forestier (Emifor), domiciliée à Tizi Ouzou, entend entreprendre un redéploiement de ses activités afin de subsister et de subvenir à la couverture de ses charges, a indiqué M. Kherfallah, le directeur de cette entreprise économique publique (EPE). Ce responsable a rappelé que l'Emifor qui tirait de "substantiels" gains de la vente du liège, sa principale ressource rentrant à concurrence de 70%, ne s'occupe plus, depuis 2005, de la récolte du liège à travers les forêts de Tizi Ouzou et des wilayas de l'Est du pays, telles que Guelma, Béjaia et Jijel, et ce après la cession de cette activité à l'administration des forêts. Aussi, pour combler le manque à gagner résultant de cette situation, cette entreprise a décidé, selon son responsable, d'un recentrage de son plan de charges consistant notamment à doubler le volume actuel de récolte de liège, pour le faire passer à une moyenne annuelle de 30.000 qx, ainsi qu'à renforcer son intervention dans le domaine du reboisement forestier. Dans la même optique, il est fait état de la "négociation en cours" avec les conservations forestières des wilayas de Tizi Ouzou, Guelma, Béjaia et Jijel, pour la finalisation de marchés de plantation de chêne-liège, d'une valeur globale de 280 millions de DA. En outre, la diversification de ses activités a conduit l'Emifor à signer une convention avec l'APC de Tizi Ouzou pour l'embellissement avec des plants ornementaux de 13 carrefours essaimant la ville, pour un coût de 6 millions de dinars. Un autre marché d'une valeur de 16 millions de DA a été conclu avec la direction des travaux publics, pour le reboisement des accotements de la rocade-sud, sur une distance de 12 km. Additivement à cela, en dépit de son manque en engins lourds, tel que le signale son gestionnaire, l'Emifor a étoffé également son plan de charges avec des opérations portant sur l'aménagement de 15 km de pistes à Beni Yenni, et de 12 autres km à Azazga, en plus de l'ouverture d'une piste de 5 km dans la commune d'Iboudrarene. Erigée en entreprise publique économique depuis 1998, l'Emifor relève de la Société de développement des investissements et des aménagements forestiers (Sodiaf). Sur Les 500 travailleurs qu'elle emploie actuellement, seuls 46 sont permanents.