Un vent de panique sans précédent souffle chez les abonnés et certains cadres de l'opérateur de téléphonie mobile algérien, Nedjma, depuis l'annonce la semaine écoulée par l'agence de presse Reuters, de la mise en vente de 51% des parts des actionnaires de Wataniya. En effet, après l'intérêt manifesté en fin de semaine par Orascom Telecom Holding, c'est au tour de l'opérateur qatari, Qatar Telecom, de lui emboîter le pas en exprimant, mercredi dernier, sa volonté de racheter la majorité des parts mises en vente par un groupe d'actionnaires de Wataniya Telecom. Qatar Telecom qui fait partie des soumissionnaires potentiels arabes s'est impliqué dans cette opération de rachat après le retrait d'un autre prétendant émirati, Etisalat en l'occurrence, qui avait émis le vœu d'acquérir les actions mises en vente par Wataniya. Après le retrait de la course d'Etisalat, qui a estimé que les actionnaires de Wataniya Telecom avaient placé la barre trop haut, des analystes pensent que l'on s'achemine droit vers un duel qui opposera désormais le groupe Orascom à son rival Qatar Telecom. Un enjeu de taille quand on sait que la valeur marchande des actions mises en vente par Wataniya est estimée à quelque 2.5 milliards de dollars US, croit-on encore savoir. Faut-il encore rappeler qu'à la fin de la semaine passée Kipko, principal actionnaire du groupe Wataniya Telecom, a instruit plusieurs actionnaires de vendre leurs 51% de parts dans le groupe, lequel a une valeur marchande de 4,9 milliards de dollars. Les répercussions de cette nouvelle donne dans le monde de la Téléphonie mobile arabe ne se sont pas fait attendre, puisqu'en Algérie la vente de Watanyia Telecom a généré une grande inquiétude tant chez les abonnés que chez certains cadres de Nedjma. L'acquisition des 51 % des parts des actionnaires par le groupe Orascom pourrait constituer une alternative, étant donné que cet opérateur est déjà bien ancré en Algérie estiment des analystes de la place algéroise. Reste que le rachat des actions de Wataniya par le groupe Orascom est soumis à un accord préalable de l'Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT).