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“L'investissement de Nedjma en Algérie est à très long terme”
Le président de Wataniya Télécom Algérie,
Publié dans Liberté le 06 - 08 - 2008

Avec son dynamisme reconnu et son élégance dans le propos, le directeur général de Wataniya Telecom Algérie (WTA), Joseph Ged, nous parle du travail accompli depuis sa prise en main de l'opérateur (en septembre 2007) et aussi des perspectives futures de cette compagnie qui grimpe. De la 3G au football, en passant par le “chaud” dossier qu'est celui des puces anonymes, le patron de Nedjma surfe sur ces sujets avec une aisance remarquable et une franchise qui peut paraître pour certains bien surprenante.
Liberté : Près d'une année après votre arrivée à la tête de Nedjma, et dans une conjecture difficile, quel bilan tirez-vous de ce premier exercice de gestion ?
Joseph Ged : Depuis que je suis en poste, ma stratégie s'est axée sur l'avancement de Nedjma sur le marché, qu'elle soit capable de prendre sa deuxième position ferme sur le marché algérien et de la consolider avec une équipe dynamique et jeune. Il y a eu pas mal de changements au sein de l'équipe. Comme vous le savez très bien, les changements stratégiques qu'on a adoptés pour qu'on soit plus proche du marché et des leaders d'opinion, des autorités gouvernementales, institutionnelles, de la presse et évidement des consommateurs. On a réussi à virer complètement les tendances. Aujourd'hui, on est beaucoup plus proche, beaucoup plus transparent. Sur le marché concurrentiel, on a pu pousser une très forte deuxième position pour Nedjma. Quand je dis deuxième position ce n'est pas dans les chiffres officiels, mais plutôt dans les chiffres officieux et dans la réalité. Pour donner un bilan de Nedjma, on a augmenté le nombre d'abonnés de 65% en comparant le 2e trimestre 2008 avec le 2e trimestre 2007. On est passé de 3 millions d'abonnés à 5 millions. On a augmenté le chiffre d'affaires de 35% et les résultats opérationnels de 75%, toujours en comparant le 2e trimestre 2008 avec celui de 2007. Nous avons amené un objectif qui était très important pour moi, et qui me tenait vraiment à cœur. Si vous vous rappelez, l'annonce de l'équilibre financier était prévue sur une base trimestrielle, pour le quatrième trimestre de cette année. D'ailleurs, le premier délai était entre 12 et 24 mois. Si vous vous rappelez bien, c'était en septembre 2007. Au début de cette année, on a mis un objectif qu'on va arriver à un équilibre financier au 4e trimestre de 2008. Aujourd'hui, j'ai le grand plaisir d'annoncer qu'on a pu réaliser l'équilibre financier dès les 6 premiers mois de l'année. On est passé d'un déficit sur les résultats nets de 7 millions de dollars au 1er trimestre 2008 à un gain au 2e trimestre de 7 millions de dollars. Donc sur une base trimestrielle, on est en équilibre financier. On est déjà plus que sur un équilibre financier. Reste pour 2008, on veut toujours avoir des objectifs modestes. Ce sera l'équilibre financier. Hamdoullah, on l'a atteint après 9 mois. Ce n'était ni 12 ni 24 mois. 2009, incha Allah, ça va être l'année de profitabilité de Nedjma. Aujourd'hui, on voit de la lumière à la fin du tunnel. On est déjà passé à travers le tunnel.
Tout cela a été réalisé par une stratégie commerciale beaucoup plus agressive, une stratégie interne et une équipe dynamique. Ça, c'est depuis 10 mois exactement.
Les chiffres que vous donnez sont assez exceptionnels par rapport au fait que Nedjma donnait l'impression de tâtonner, de ne pas pouvoir réaliser de percée pour arriver à l'équilibre financier. Quelle a été la perception des actionnaires, Qtel par exemple, par rapport au marché algérien à travers ces résultats ?
Effectivement, ce sont l'apport et la confiance qu'on a eus de nos nouveaux actionnaires, Qtel, qui sont à la base de cette réussite. Depuis l'acquisition de Qtel, elle a toujours cherché à supporter financièrement, stratégiquement et politiquement Nedjma. Elle voyait Nedjma comme le pilier fondamental dans sa croissance régionale. Pour Qtel, à l'exception de l'Asie qui est un marché évidement à très haute croissance, l'Algérie représente le pays qui a un marché avec la plus forte croissance de tout le groupe. Chose qui était déjà annoncée depuis presque 6 mois par notre chairman, Cheikh Abdallah, le chairman de Qtel. Comme quoi Nedjma représentait le plus fort taux de croissance du chiffre d'affaires qui est de 24%. Alors, tout se focalise sur le marché algérien qui a beaucoup de supports financiers qui sont venus supporter la stratégie de développement et de renforcement de Nedjma. Nedjma, sur le niveau réseau, a complété notre couverture à plus de 2 500 sites pour plus de 90% de la population couverte. On est fier de vous donner ces chiffres pour la simple raison qu'aucun opérateur en Algérie n'a pu couvrir 90% de la population avec 2 500 sites. Cela démontre deux choses : la façon de penser et le design en tant que tel, et le choix des équipements et l'équipementier aussi. Ce sont des Algériens et des Algériennes qui ont dépensé beaucoup d'efforts dans le déploiement de ce réseau dont le design était optimal et le choix des équipements avec nos fournisseurs. Vous voyez aussi sur la stratégie communication média où l'on est beaucoup plus présent, beaucoup plus proche, et je peux dire aussi beaucoup plus algérien. Sur la stratégie produit-service, nous avons lancé des innovations depuis le démarrage de Nedjma certes, mais depuis presque 10 mois, nous avons été innovateurs avec agressivité. On a attaqué des segments qu'on n'attaquait pas avant. L'illimité qui est la preuve de la créativité des offres de Nedjma. On est fier que ça soit un concept qui a été créé à l'intérieur de cette compagnie. C'est un concept innovateur qui n'existe même pas dans des marchés voisins ou même des marchés du Moyen-Orient. Plus la panoplie d'offres. Tout cela a fait de sorte que Nedjma a complété les éléments fondamentaux de sa réussite qui sont dans le réseau, la qualité du réseau, service clients et le reste.
Dans la dernière étude publiée par le cabinet de conseils et d'analyses irlandais, Research and Market, il est mentionné que 36 millions d'abonnés sont prévus pour 2010 en donnant des parts de marché pour chacun des opérateurs bien différentes de celles actuelles. Comment évaluez-vous ces estimations ?
On est aujourd'hui à 22%, selon notre propre analyse. En 2010, on ne peut pas être à 17 ou 18% en 2010. Nous, nous visons 30%, presque un tiers du marché pour 2010. Aujourd'hui, Nedjma sur le nombre d'abonnés, les 5 millions d'abonnés réels qui génèrent un revenu, si on fait une corrélation entre le nombre d'abonnés et le chiffre d'affaires, Nedjma est le numéro deux sur le marché. Maintenant, chacun à sa façon, et sa règle de comptage. On a demandé à l'ARPT de standardiser, d'uniformiser la règle de comptage des abonnés. Aujourd'hui, il y a toujours un équilibre entre le nombre d'abonnés, l'Arpu (ndlr : Average Revenue Per Unit, revenu moyen mensuel par client) et les revenus. Ce qui fait que si quelqu'un a une règle de comptage qui augmente son nombre d'abonnés, son Arpu va être beaucoup plus bas que les autres. Aujourd'hui, si on met le nombre d'abonnés à part au niveau chiffres d'affaires, je peux vous confirmer que Nedjma est numéro 2. Même sur le nombre d'abonnés réels, et sur la base de notre règle de comptage, Nedjma est numéro 2.
Puisque vous parlez de l'ARPT, on revient sur ce dossier sensible qu'est cette fameuse histoire des puces non identifiées. À votre niveau, vous les estimez à combien ? Croyez-vous que l'opération d'identification va pénaliser votre croissance ?
Depuis le début de la campagne en février de cette année, nous avons été à cheval pour identifier les puces qui sont reconnues. On a pu avancer sur 500 à 600 000 jusqu'à aujourd'hui. Par contre, au niveau des ventes, il reste des ventes sans papier et sans document. Une partie des ventes aujourd'hui sont des ventes non identifiées. Ce qui fait que le total est resté le même. C'est presque à 10% de notre parc clients de base. Suite à cette décision de l'ARPT, nous sommes en train de travailler très dur, d'appeler les abonnés, de leur envoyer des SMS, de les encourager à venir dans nos boutiques pour finaliser avec l'identification des clients existants. En parallèle, nous avons été d'accord pour la mise en place à partir d'octobre de nouvelles procédures de vente que l'ARPT a demandé pour désactiver ou bloquer les puces jusqu'à la réactivation qui va se faire chez les points de vente autorisés. Techniquement, on sera prêt. Certainement cette procédure va avoir un effet sur les ventes. Cela va uniformiser et cela va mettre un peu d'ordre dans les ventes parce que, comme je le dis depuis une année, le taux de désactivation, et les puces qui tournent, les abonnés qui tournent, entre les trois opérateurs on les estime à presque 8 millions. Avec cette nouvelle procédure qui est un peu plus stricte, on prévoit que les nouveaux clients, qui sont les vrais clients, vont toujours rester là. Par contre, les clients qui tournent vont se calmer un peu plus. Ils vont faire un choix. Ce qui fait qu'aujourd'hui, et avec la position que Nedjma a dans les ventes, on présume que ce sera une bonne chose pour le marché. Les ventes vont continuer, la croissance va continuer et c'est ce qu'on vise. Il y a des coûts très lourds associés à l'acquisition et qui sont faits par les opérateurs et qui sont dus à ces puces qui tournent.
Vous avez souvent déclaré que le marché de la téléphonie mobile a été toujours dominé par la concurrence qui, selon vous, a pratiqué des méthodes commercialement pas convenables. Les perspectives d'avenir vous confortent-elles dans cette analyse ?
Que ce soit l'ARPT, le gouvernement, les institutions et le président de la République, on ne peut que les féliciter de l'ouverture du marché algérien. C'est un travail exceptionnel qui a été fait avec une vision exceptionnelle qui a abouti à des résultats exceptionnels et extraordinaires. Le marché algérien, depuis l'arrivée de Nedjma et jusqu'à aujourd'hui, entre dans ce cadre. Tout le monde constate comment cette croissance a été faite et combien l'agressivité a été féroce. On est arrivé aujourd'hui à une création de valeurs très importante qu'on a même estimé que la valeur de rechargement journalière sur le marché se faisait autour de 500 millions de DA. Ça, c'est une création de valeur très importante pour le pays, les investisseurs et les personnes directement et indirectement liées à ce secteur en Algérie. Avec cette forte croissance, parfois la concurrence ne reflétait pas l'image d'une concurrence loyale. Elle devrait être libre et loyale. C'est la responsabilité du régulateur de veiller que la concurrence sur le marché soit libre et loyale. Il ne faut pas confondre entre la liberté et la loyauté. Il ne faut pas que quelqu'un utilise le mot libre dans le texte de loi pour dire : “Je peux faire tout ce que je veux” et entreprendre ainsi des actions qui peuvent faire perdre de l'argent aux concurrents pour les mettre dehors ou minimiser leur part de marché. Ainsi on revient à une situation de monopole. Il y a eu des actions depuis 2007 par l'opérateur dominant et qui sont documentées par des études de l'ARPT. Ce qu'on est en train de dire est basé sur des faits et ce n'est pas du lobbying pour sortir des décisions. Notre positionnement n'a jamais changé. Les décisions de l'ARPT, bonnes ou mauvaises, sont exécutoires. Ça c'est la loi. Le Conseil d'Etat peut trancher entre l'opérateur et le régulateur. Jusqu'au moment où le Conseil d'Etat tranchera, les décisions de l'ARPT sont exécutoires. Chose qui n'est pas faite depuis début 2007 jusqu'à aujourd'hui. Dans quelques mois, on va entrer dans le deuxième anniversaire de quelques décisions du régulateur qui ne sont pas encore respectés. Vous pouvez imaginer le manque à gagner et les dégâts financiers que Nedjma a eu, et je peux dire que l'autre opérateur aussi, qui est dans la même position que Nedjma. Aujourd'hui Nedjma a pris des initiatives, des actions promotionnelles. On était très agressif et on est reconnaissant de l'apport et des facilités de l'ARPT dans ce sens. Par contre, pour le futur, pour avoir des perspectives solides sur le marché, il faut que les décisions de l'ARPT doivent être complétées, parce qu'il y a un volet de l'exécution qui n'est pas encore sorti, il faut que ça sorte. Il faut que les trois opérateurs respectent les décisions de l'ARPT, indépendamment du fait qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Il faut aussi qu'un cadre existe sur les promotions afin d'encadrer tout ça pour maintenir une concurrence libre et loyale. On attend et on espère que va sortir prochainement un complément de la décision numéro 14 qui porte sur l'exécution de cette décision avec un encadrement sur les promotions. On ne peut pas sortir l'encadrement sur les promotions avant d'encadrer les tarifs et on ne peut pas encadrer les tarifs sans encadrer les promotions. Vous savez, le marché est très sensible aux tarifs. L'équilibre tarifaire entre les différents produits et entre les différents opérateurs est une chose primordiale pour une concurrence loyale. Aujourd'hui, ce cadre et cet équilibre tarifaire ne sont pas encadrés par le régulateur. Une fois fait, chacun va se limiter à un tarif minimum qu'on appelle tarif plancher. On ne peut pas baisser ce tarif au-delà de ce seuil qui doit être déterminé par l'ARPT qui prend en compte les coûts les investissements, le chiffre d'affaires et tout ce qui va avec. Une fois que cela va être encadré comme ça existe dans tous les marchés, un opérateur dominant va être limité par un champ tarifaire spécifique et les autres seront limités par un champ un peu plus favorable. Comme ça, chacun va trouver son compte.
Si les rôles étaient inversés, et que Nedjma soit l'opérateur dominant, quelle sera votre position à ce moment-là ?
Vous savez qu'il y a un projet de loi qui limite à 40% les parts du marché dans le secteur des télécommunications mobiles. Aujourd'hui, les parts dépassent les 50% de l'opérateur dominant. Alors, selon la loi de l'Algérie il y a déjà un cadre qui définit ce que doit faire un opérateur dominant. Si un jour Nedjma va dépasser ou va violer les lois en Algérie, on n'aura aucun souci de respecter l'application de ces lois sur nous. Notre position aujourd'hui c'est de renforcer les textes de loi.
En parlant d'avenir, peut-on connaître le positionnement de WTA sur le dossier de la 3G en Algérie ?
Nous avons été le premier opérateur multimédia en Algérie. La stratégie de positionnement, multimédia, était la nôtre depuis le démarrage. C'était une croyance dans le marché algérien concernant le multimédia et en data. On a commencé cela depuis 2004. Il y a eu beaucoup de services lancés, du MMS jusqu'au Zhoo. Evidement notre vision à long terme n'a pas changé. On a lancé aussi le Internet pack, avec Edge, clés Internet, avec usage illimité forfait mensuel, et notre vision sur la création de valeurs et l'évolution de ce marché en data à haut débit. On est beaucoup plus excité aujourd'hui qu'avant. Avec tous les tests et toutes les offres qu'on a lancés, l'Algérie est prête pour la 3G. La question n'est pas de savoir si le marché est prêt ou pas. Je pense que le ministère, l'ARPT, et le gouvernement n'ont pas besoin de recevoir de leçons, ou d'apprendre que le marché est prêt ou non, et ainsi recevoir des messages négatifs sur la 3G pour ensuite changer d'avis. Notre stratégie est solide et n'a pas changé. Dans toutes les discussions qu'on a eues avec les personnes concernées, on a toujours dit qu'ils étaient bien placés. Ils ont réussi l'ouverture de ce secteur, ils ont pris des décisions exceptionnelles, il y a eu un succès phénoménal au niveau de la 2G, ils sont donc bien placés pour prendre de bonnes décisions pour la 3G. Evidemment de notre modeste expérience, ce marché est très sensible aux tarifs et aux prix. La 3G ce sont des services et des produits qui vont promouvoir et développer la société de la technologie et de l'information ; qui vont avoir des retombées économiques surprenantes, sur les entreprises, sur les résidentiels, sur l'accès à l'information, sur le développement de l'e-gov. C'est un effet à plusieurs facettes, ce n'est pas seulement la voix. Ce qui fait que la décision qui sera prise, j'espère bientôt, au niveau des conditions de la vente de ces licences 3G, doit prendre en considération tous ces éléments. L'accessibilité au marché, c'est ça qui va définir la réussite ou l'échec de la 3G. L'intérêt du besoin et l'engouement sont là. Je vais pousser à l'extrême et on demande que les licences soient données gratuitement aux trois opérateurs pour la simple raison qu'à ce moment-là les tarifs de ces nouveaux services vont être au plus bas et donc ça va être le grand succès de la 3G en Algérie. Ça va donner un nouvel élan au développement du secteur et ça va pousser à plus de développement de la société de la technologie et de l'information. Ça va créer des économies d'échelle des entreprises, ça va aider au niveau de la télémédecine, de l'éducation, de l'e-gov, ça va donner des facilités, soit à des coûts directs ou indirects et pour toute la société algérienne. Pourquoi on dit ça ? Si on devait comparer le marché du fixe à celui du mobile, on voit qu'il y a presque 3 millions d'abonnés au fixe et presque 8 fois plus dans le mobile. L'accès et la facilité à l'Internet, à la technologie de l'information, va se faire à travers le mobile et à ce moment-là on aura besoin d'avoir du haut débit sur mobile et qui est essentiellement la 3G pour vraiment pousser ces gens à utiliser et à faciliter l'accès à l'information et transformer un peu la société. Le téléphone 2G par la voix l'a déjà transformé. Aujourd'hui, personne ne sort de sa maison sans son mobile. Avec la 3G, ce sera un autre niveau, une autre échelle. On est très intéressé en tant que groupe, en tant que Qtel, en tant que Nedjma, par une licence 3G. On a déjà présenté notre expression d'intérêt à l'ARPT avant la date limite qui était fin juin. On est déjà entré dans un processus de la vente des licences.
À propos de l'agressivité dont vous avez parlée, il y a le volet marketing. On parle de vous, de plus en plus dans le milieu sportif, et plus précisément dans le football. Qu'en est-il ?
Vous savez que la stratégie de l'entreprise sur le volet sponsoring au début n'était pas axée sur le milieu sportif. C'était du sponsoring plutôt social et culturel. Depuis quelques mois, on a fait un changement stratégique depuis mon arrivée à la tête de Nedjma. On a commencé à toucher le domaine sportif et notamment le football. Nous avons commencé par sponsoriser les quatre demi-finalistes de la dernière Coupe d'Algérie. Après, nous avons sponsorisé les retransmissions des matches de qualifications de l'équipe nationale algérienne pour le compte des qualifications à la Coupe d'Afrique des nations et à la Coupe du monde. Aujourd'hui, j'ai le grand plaisir de vous annoncer que la stratégie sponsoring sportif, et notamment dans le football, s'est concrétisée. On entre en force pour le compte de la saison 2008-2009. Nous allons sponsoriser 5 équipes. On s'est donc mis d'accord avec les équipes suivantes : le CR Belouizdad, la JSM Béjaïa, le MC Saïda, le MSP Batna, l'USM Blida. Celles avec qui on devrait finalement signer, j'espère, notamment les aspects utilisation, évidement, de l'image de Nedjma, sur les maillots, l'affichage, l'usage des droits d'image dans les communications Nedjma sur le portail Zhoo et surtout les moyens. On a appuyé ces équipes pour toute la saison et on leur souhaite beaucoup de succès. En plus, dans la stratégie foot qu'on a prise, pour la première fois, Nedjma est le sponsor officiel de deux émissions de l'ENTV “En direct des stades” et “Fil marma”. Cela vous donne une idée de notre stratégie foot pour la nouvelle saison.
Le président Bouteflika a évoqué dernièrement le peu d'impact des capitaux étrangers, notamment arabes et leur a demandé davantage d'investissements directs. Qu'en pensez-vous?
La stratégie de Qtel est à long terme. Comme vous savez, Qtel c'est Qatar Telecom, c'est l'opérateur public détenu à 55% par l'Etat de Qatar. Tous les investissements internationaux en télécom de cet Etat, sont passés, et passeront, à travers Qtel ; je vous dis cela pour vous donner l'ampleur du long terme dans le plan d'investissement. Ce qui fait que ce n'est pas un hasard si Qtel a eu une croissance phénoménale depuis presque 15 mois jusqu'à aujourd'hui avec l'achat de Wataniya la licence qu'ils ont gagnée en Irak et le dernier achat qu'ils ont fait avec la prise de contrôle du numéro deux du marché indonésien, Indosat, qui devient aujourd'hui un opérateur régional très important avec plus de 44 millions d'abonnés. Les investissements, qui ont été payés depuis presque 15 mois, sont de l'ordre de plusieurs milliards. C'est un peu moins de 10 milliards de dollars en un peu plus d'une année. Notre objectif est d'être parmi les 20 plus grands opérateurs mondiaux en 2020. Les moyens financiers et la stratégie de managements sont là. Pour revenir à votre question, l'Algérie représente un investissement à très long terme pour Qtel. Ce n'est pas comme d'autres investissements, dans notre secteur ou dans d'autres, qui peuvent avoir une vision à court terme, de profit à court terme. La différence entre les deux investissements, c'est que l'un est un investissement d'Etat du Qatar, l'autre est un investissement personnel, privé. Ça fait toute la différence. Alors nous sommes encouragés par le discours de Son Excellence le président et on compte sur le développement d'investissement durable à très long terme, de Qtel directement pour Nedjma où il y a eu presque 300 milliards de dollars d'investissement additionnels. Il y aura d'autres projets d'investissements dans le secteur des telecom et technologie qui ont été déjà discuté avec le premier ministre et les ministres concernés lors de la dernière visite des actionnaires avec cheikh Al-Thani, notre Chairman de Qtel. On espère bien passer à travers les investissements en technologie et développer d'autres investissements dans d'autres secteurs.


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