Le RND semble bien décidé à entrer en force dans les élections législatives prévues pour le 17 mai prochain. "Nous sommes une force et nous avons tracé une stratégie pour entamer la bataille électorale, soit pour les législatives ou pour les locales". C'est ce qu'a déclaré le secrétaire général de parti, M. Ouyahia lors de la conférence de presse qu'il a tenue, hier, à l'hôtel El Riad, à l'issue de la session ordinaire du 8e Conseil national du RND. M. Ahmed Ouyahia a tenu également à préciser que la participation de son parti aux prochaines élections, ne signifie en aucun cas, d'aller vers l'opposition pour bénéficier de certaines voix. "Nous ne changerons pas de position à cause des échéances, on donnera des idées, qui renforceront le programme au président de la République" a-t-il dit en soulignant que "changer nos positions serait toucher à la crédibilité du parti". Le Rassemblement démocratique ne met pas en cause la commission de contrôle des élections du fait qu'elle soit présidée par un président d'un parti qui participera à ces élections, tout en annonçant que les élections locales se tiendraient au mois de septembre prochain. Revenant sur la question de l'augmentation des salaires, M. Ouyahia maintient toujours la position qu'il a adoptée, quand il était chef de gouvernement tout en soulignant que "la non application des conventions de branches jusqu'à l'heure actuelle confirme sa position". Pour rappel, l'ex-chef de gouvernement avait refusé l'augmentation des salaires, en tenant compte des aspects macroéconomiques (l'inflation, la croissance et la productivité). Pour le SG du RND, le souci majeur actuellement pour arriver à un développement durable, est de promouvoir l'économie et de sortir de la dépendance des hydrocarbures, surtout si l'on sait que les exportations hors hydrocarbures n'atteignent même pas le milliard, tout en manifestant sa satisfaction par les indices macroéconomiques affichés lors du conseil interministériel, et également les progrès accomplis dans la mise en œuvre du programme quinquennal. Interrogé sur le problème que connaît actuellement le parti de Abdellah Djaballah, M. Ouyahia a indiqué que c'est à la loi de trancher tout en écartant que la décision d'interdire à ce parti de participer aux législatives, du fait qu'il n'a pas tenu son congrès, soit politique ou une manière d'écarter El Islah, pour laisser la majorité aux partis de l'alliance présidentielle. Il est à noter à ce sujet que du côté des opposants de Abdellah Djaballah, ils viennent d'avoir une autorisation pour tenir leur congrès. Il a eu lieu, ce jeudi, à El Harrach. Aux sujets des ministres qui ont été entendu comme témoins dans le procès Khalifa, sans qu'ils se décident à démissionner, le SG du RND a tenu à affirmer que c'est à la justice de se prononcer sur un état de fait, en soulignant que démissionner ou pas est une question de conscience sur laquelle il ne peut donner son avis. Dans la résolution finale du 8e Conseil national, le RND considère que les enjeux du développement économique et social du pays à moyen et long terme, commandent les opportunités financières nationales actuelles pour redynamiser également l'investissement créateur de richesses et d'emplois à même de libérer le pays de la dépendance excessive des hydrocarbures seules. Dans ce cadre, le parti d'Ouyahia s'inscrit en opposition avec tous "les slogans populistes et démagogues qui, prenant argument d'une prétendue aisance financière, entendent ramener le pays en arrière sur la voie des réformes des progrès qu'il a accomplis, au risque de préparer ainsi de nouveau, des lendemains dramatiques pour la population, lorsque le marché des hydrocarbures aura abordé le revirement de ses prix". En ce qui concerne, le maintien de l'état d'urgence, le SG du RND souligne que cet état ne dérange pas la vie politique et la liberté d'expression et permet à l'ANP de continuer sa lutte contre le terrorisme, en condamnant les crimes que continuent à perpétrer les groupes terroristes.