Hier, le centre de presse El Moudjahid a organisé une table ronde sur le thème de la promotion immobilière et les mesures prévues pour en assurer sa dynamisation. Cette table ronde a regroupé de nombreux intervenants ainsi que des représentants du secteur public, des promoteurs et spécialistes. Ainsi, selon M. Youssef Feroukhi, responsable au ministère de l'Habitat, «des mesures strictes ont été données par le président de la République au ministre de l'Habitat afin que la promotion immobilière soit valorisée et dynamisée». Dans ce sens, il a expliqué aux participants que «la promotion immobilière se défini comme étant une activité commerciale qui consiste à valoriser l'offre et la demande». Par ailleurs, «la promotion immobilière en Algérie rencontre, ces derniers temps, de nombreux problèmes liés essentiellement à l'absence du foncier et les taxes exorbitantes qui doivent être payées par les différents promoteurs», a déclaré M. Sahraoui, architecte et promoteur immobilier en Algérie. En effet, le manque du foncier en Algérie a fait grimper le prix du mètre carré à des coûts dépassant, la majorité du temps, 20 fois voire plus que le SNMG annuel du simple citoyen. Ce qui résulte un problème pour acquérir un logement pour cette classe de catégorie moyenne, malgré que l'Etat a fait promouvoir le logement promotionnel. D'autre part, les banques telles que la Cnep, le CPA, BNA et la BDL financent les entreprises publiques qui réalisent des promotions immobilières, ainsi que les acquéreurs qui veulent bénéficier d'un logement à des taux d'intérêt qui atteignent les 7% sur une durée moyenne de 25 à 30 ans. Aussi, ces mêmes banques peuvent faire bénéficier l'acquéreur à hauteur de 90% sur le financement de son logement. Le problème qui se pose c'est que le logement avec ces titres : locatif, promotionnel, location-vente, participatif, social, etc., n'est pas accessible à tout le monde et ne parvient en aucun cas à satisfaire tout le monde. Il vise bien naturellement une classe spécifique dans la société. Les prix des matières premières et les taxes exorbitantes que les promoteurs sont obligés de payer ont fait un déséquilibre entre l'offre et la demande. Chaque promoteur et acquéreur veulent sortir bénéficiaires. «La loi exige au promoteur voulant réaliser des logements LSP une superficie qui ne dépasse pas les 60 m2 mais la facturation est de 79 m2. Ce qui fait que la différence doit être payée par le promoteur», a déclaré un intervenant. Aussi, «le promoteur désirant réaliser des logements à titre LSP ne bénéficie en aucun cas d'exonération en matière de fiscalité», a-t-il ajouté. En outre, les intervenants exhortent les pouvoirs publics concernés à adopter une stratégie nationale qui se base sur l'offre et la demande, rappelant dans ce sens que sur la base de 200 000 logements réalisés chaque année, ce chiffre doit connaître une hausse. Aussi, ils demandent l'augmentation des prêts de la part des banques soit pour les transactions immobilières de particulier à particulier, soit pour des transactions de promoteur à particulier. Nassim I.