Taux n Le logement promotionnel représente seulement 5% du parc immobilier. Tel est le constat fait, hier, par des professionnels et des responsables de la Cnep, de la BNA, de la banque Baraka et du secteur de l'habitat lors d'une table ronde sur la promotion immobilière au centre de presse d'El Moudjahid. Parmi les problèmes soulevés par les intervenants, celui du déséquilibre entre l'offre et la demande. Rachid Metref, directeur du crédit au CPA, a fait savoir qu'«en dépit des mesures prises par l'Etat pour redynamiser le marché, nous n'avons pas encore réussi à atteindre l'équilibre entre l'offre et la demande», d'autant plus que «cette catégorie de logements ne représente que 5% du parc immobilier». L'ensemble des promoteurs qui sont au nombre de 15 000 enregistrés auprès du Centre national du registre du commerce n'investit pas dans la demande solvable. «Les demandes solvables sont minimes», a précisé M. Metref. Evoquant la crise du logement, Hamid Boudaoud, président du Collège national des experts architectes (Cnea), a indiqué qu'il faut 75 ans de travail pour arriver à acquérir un logement. Les aides de l'Etat ne suffisent pas et le prix du logement reste problématique avec un m2 qui coûte parfois l'équivalent de 10 fois le Snmg, a-t-il indiqué. «La cherté du foncier se répercute directement sur le coût du logement et paralyse l'activité de la promotion immobilière entraînant une situation de blocage tant pour les promoteurs que pour les citoyens qui se trouvent dans l'incapacité de payer leur logement ou alors se trouvent généralement dans une situation d'endettement. Le coût d'un logement collectif à Alger s'élève à 200 000 DA le m 2, a précisé un intervenant. Abordant le volet du financement et d'aide au logement, M. Ferroukhi, directeur au ministère de l'Habitat, a fait savoir que l'Etat a pris des mesures incitatives en matière d'allégement fiscal et parafiscal en faveur des promoteurs publics. Cependant, la promotion privée ne bénéficie d'aucune aide. «Il n'y a pas d'aide financière pour les transactions entre les particuliers», a indiqué, de son côté, Rachid Belaïd, directeur du crédit auprès de la Cnep-banque. La problématique des matériaux de construction constitue également un véritable frein pour le développement de la promotion immobilière. Amar Yahiaoui de l'Union générale des entrepreneurs algériens (Ugea), dira à ce propos : «Nous sommes bloqués sur les dossiers de financement et les retards incombent à l'administration et non aux promoteurs.»