Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé, mercredi à New York, que la revitalisation de l'Assemblée générale de l'ONU rendra aisée la conclusion d'un compromis sur la réforme du Conseil de sécurité. "Notre souhait est que notre Organisation puisse réaliser des avancées substantielles sur les grands chantiers de la réforme, qu'il s'agisse de la revitalisation de l'Assemblée générale, de la réforme du Conseil de sécurité et du renforcement du rôle du Conseil économique et social", a souligné le président de la République qui intervenait au débat annuel général de la 64e session de l'Assemblée générale de l'ONU. Le président Bouteflika a rappelé, par ailleurs, l'attachement de l'Algérie à la politique de bon voisinage, en mettant l'accent notamment sur les nombreuses initiatives et les efforts "sincères" qu'elle a déployés en partenariat avec ses voisins."Nous sommes fermement convaincus que la préservation de la paix, la promotion du développement et le respect des droits des peuples sont les fondements nécessaires et incontournables de la construction d'un Maghreb arabe, uni et prospère, un Maghreb stable et totalement intégré", a-t-il dit à ce propos. Abordant les questions africaines, le président Bouteflika a fait remarquer que l'Algérie participe "activement" à tous les efforts africains pour consolider l'unité, mettre un terme aux conflits qui entravent les efforts de développement et réussir l'intégration politique et économique du continent. Au sujet de la crise économique mondiale, qui constitue l'un des thèmes sur lesquels s'articule la 64e session de l'AG de l'ONU, le président Bouteflika a souligné qu'"il est urgent pour la communauté internationale de prendre la mesure de la gravité des pratiques financières et commerciales "opaques, iniques et déloyales, en les identifiant comme des menaces majeures à la paix et la stabilité dans le monde et en leur opposant une riposte appropriée". Il a, par ailleurs, affirmé que les institutions multilatérales minées par les contradictions et les incohérences, n'arrivent pas à sortir de l'impasse les processus de négociation sur des questions "vitales" pour les populations. "De fait, la seule réponse appropriée pouvant bénéficier à l'ensemble de la communauté internationale réside dans une nouvelle gouvernance de l'ordre économique mondial basée sur des principes d'équité, de transparence et de prospérité partagée", a-t-il suggéré. C'est dans ce cadre qu'il a cité les négociations sur la conclusion d'un traité devant remplacer le Protocole de Kyoto sur les changements climatiques, relevant que les positions des pays développés continuent d'être animées par des "intérêts nationaux étroits", alors que les enjeux, a-t-il dit, portent sur la survie même de l'humanité. C'est le cas, également, des objectifs primordiaux du désarmement et de non-prolifération qui demeurent otages de la politique des deux poids deux mesures, de pratiques discriminatoires et de non-respect des engagements pris, en particulier, par certaines puissances nucléaires. Abordant la question de la coopération internationale en matière de lutte antiterroriste, le chef de l'Etat a expliqué que l'Algérie adhère totalement à la stratégie antiterroriste. Elle estime que cet important arsenal juridique gagnerait à être consolidé par l'adoption du projet de convention globale tant attendu. "L'Algérie est également convaincue de la nécessité d'une adaptation permanente des moyens de riposte à cette menace lourde et insidieuse. Nous plaidons en faveur de mesures tendant à rendre encore plus étanche le dispositif international concernant la lutte contre le financement du terrorisme à travers, notamment, l'interdiction absolue du paiement de rançons aux preneurs d'otages qui a atteint, au cours des dernières années, des proportions inquiétantes", a-t-il dit. Il y a lieu de souligner que le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a eu une intense activité lors de la session de la 64ème Assemblée générale de l'ONU, dont le discours a été particulièrement suivi, a indiqué, dans la soirée de mercredi à New York, le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci. "Le président de la République a eu des discussions importantes avec des chefs d'Etat, notamment avec le président américain M. Barack Obama". Il a eu également des entretiens directs avec plusieurs chefs d'Etat, notamment avec Medvedev et Ahmadinedjad. Pour rappel, le président Bouteflika est arrivé, mardi à New York, à la tête d'une importante délégation, pour participer à la 64ème session de l'Assemblée générale des Nations unies. Dans la soirée de mardi, il s'était entretenu, au siège des Nations unies, avec le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon. Samira H.