Par B. Chellali Ce qui est certain en Algérie, c'est que l'Etat s'est engagé, depuis quelques années, dans une vaste entreprise de redressement qui a touché tous les secteurs de la vie nationale. Et sous l'angle du paiement de la dette sa dette, par anticipation superbement réussie, le pays s'est dès lors focalisé sur une économie où le comportement collectif est de rigueur plus singulièrement dans la dépense publique pour obtenir plus de stabilité et plus de croissance. Mais beaucoup reste à accomplir pour sortir de la zone de turbulence et permettre au pays de tenir sa place dans un monde de compétition effrénée. Et puisque la croissance économique est globalement stabilisée et située, depuis un certain nombre d'années, entre 4 et 5 %, il est donc aisé d'augmenter ce taux en continuant à procéder à des changements profonds dans la pratique de la gestion sous couvert d'une véritable politique d'austérité. En effet, le gouvernement, qui n'est plus confronté au cercle vicieux du remboursement de la dette extérieure, semble tout à fait capable de rééquilibrer ses "comptes". Le caractère prudent de la politique budgétaire sur lequel insiste le président Bouteflika a permis de ramener le taux d'inflation à une moyenne de 2 % alors qu'au début des années 90, l'inflation avait atteint un taux de 30 %. Un choix politique puissant qui est à la base d'un essor technique permettant, entre autres, aux entreprises de gagner en productivité tout au moins satisfaisante comme d'augmenter leur production. Ainsi, la solidité macro-économique est de plus en plus recherchée et accessoirement la baisse du pouvoir d'achat est visée à travers des activités spéculativement rentables afin de réduire l'incertitude des prix et leurs incidences notables sur les ménages et sur le niveau de vie des populations. Cette démarche permettrait d'éviter le recours par l'Etat aux opérations de sauvetage et de soutien. Un stimulant "précieux" à l'accroissement du niveau de vie, à l'accroissement de la main-d'œuvre, tant est reconnu qu'en période économique favorable, l'investissement est susceptible à bien des égards d'accroître avec la croissance démographique, le "gonflement" des effectifs crée une demande d'infrastructures et d'équipements. Il est permis à cet égard de dire que l'extension des besoins facilite la réalisation d'une véritable économie d'échelle et pousse à l'intensification de l'effort collectif productif, par la mobilisation des ressources humaines et de leur capacité de travail. C'est que la phase actuelle que traverse le pays montre à quel point cet engagement est incontournable pour sortir des turbulences de la crise mondiale actuelle et de celle, pire, qui s'annonce s'il n'y pas de changement de cap radical dans le fonctionnement et la gestion de l'économie nationale.