Par B. Chellali Les erreurs d'interprétation fréquentes en ce qui concerne les nouvelles dispositions stipulées par la loi de finances complémentaire, faut-il le dire, n'émanent pas de l'Algérie profonde. Elles sont le fait d'une catégorie de gens qui ont pris l'habitude de tout remettre en question, très certainement pour la sauvegarde de privilèges et de profits sur le dos du Trésor public. Les directives du chef de l'Etat relatives à la gestion budgétaire de l'Etat, sont une réponse directe au peuple, qui, dans l'immédiat, ne veut plus de " laboratoires " économiques et financiers pour de futures réformes. L'intérêt que portent les citoyens au programme présidentiel reste conciliant dans la mesure où ce sont les classes moyennes qui devraient le mieux profiter de ces nouvelles dispositions budgétaires. L'effet levier du budget de l'Etat dans sa nouvelle version sera d'autant plus important pour la croissance à la seule condition de maintenir le rythme de la relance en favorisant la " transmission " de richesses. Il ne s'agit plus de mesures ponctuelles, mais d'un " dépoussiérage " total permettant au " fruit " de la détermination de mûrir, en réajustant à chaque fois cette nouvelle vague, qui représente la traduction d'une volonté politique doublée d'une métamorphose économique et sociale. Dans une rentrée sociale qui fait dans l'accomplissement d'espaces politiques en s'attaquant de façon courageuse à toutes les contraintes du développement, le gouvernement est en train de mettre le doigt sur la " gâchette " la plus perfectionnée pour atteindre sans doute ses cibles. Celles-ci constituent désormais des effets favorables. Force est de reconnaître aujourd'hui que le peuple algérien s'est offert toutes les possibilités de se "concilier intrinsèque et de rechercher par ses propres forces les voies et les moyens de son unité avec laquelle il augmentera les chances de réussite. Car le concept, la mystique du développement d'un peuple, ne s'impose pas de l'extérieur. L'unité se construit, se cherche par le peuple lui-même, se considérant comme communauté consciente de sa solidarité et de son destin collectif. En l'état actuel des choses, il semble que le pays s'apparente plutôt à ce schéma. Aussi, le souci de préserver ce processus " unité-développement " doit-il prédominer à tous les niveaux ; cela suppose la recherche de solutions durables qui soient susceptibles de rallier l'ensemble des Algériens. En mettant la réussite au profit de la nation, il est de prime abord que la qualité des institutions économiques s'améliore au cours de cette période de crise mondiale, surtout dans la sphère macroéconomique. Avec cette approche, il faut bien le reconnaître, le langage économique demeure fondamental pour la poursuite de la croissance. En même temps, toutefois, il laisse entrevoir la relance d'un cercle vertueux par lequel la croissance et les mécanismes économiques qui la rendent possible entraînent de nouvelles réformes qui seraient formelles quant aux mécanismes sous-jacents pour le développement bénéficiant à une très large tranche de la population et jouant ensuite en faveur d'une amélioration plus générale de la qualité et des conditions de vie des citoyens.