L'APPEL d'offres national et international pour une préqualification à la réalisation et l'exploitation de deux cimenteries en Algérie, en partenariat avec le Holding Sonatrach, que vient de lancer l'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM), connaît un grand intérêt auprès des entreprises spécialisée dans l'industrie du ciment. Ces dernières étaient nombreuses à soumissionner pour l'exploitation des futures cimenteries de Souk Ahras et Naâman, dont le dépôt des demandes de requalification a été clôturé dimanche. Un certain nombre de ces offres ont émané de sociétés dont les capacités financières et techniques sont notoirement reconnues dans l'industrie du ciment, selon le secrétaire général de cette agence, Mourad Hanifi. Les lots de Naâma et de Souk Ahras ont été proposés selon la formule d'actionnariat en vigueur, c'est-àdire 51% pour la partie algérienne et 49% pour le partenaire étranger et ce, vu l'importance des investissements requis pour leur développement. Une fois pré-qualifiés, les candidats participeront à l'appel d'offres national et international qui sera lancé le 6 décembre. Les sociétés retenues seront chargées, en partenariat avec Sonatrach, d'exploiter les gisements de calcaire et d'argile de ces deux sites et de réaliser et exploiter des cimenteries sur place. Les capacités probables de ces futures cimenteries pour les 50 prochaines années sont respectivement de 1 million de tonnes/an pour le lot de Souk Ahras et de 150 000 à 200 000 tonnes/an pour celle de Naâma. La production du ciment devrait donc connaître une nette progression, notamment à la faveur du développement de plusieurs sites de calcaire et d'argile octroyés par adjudication à des entreprises algériennes et étrangères. Il est à rappeler que l'ANPM avait déjà octroyé 11 sites d'exploitation ou d'exploration de calcaire pour ciment à des entreprises étrangères et nationales, dont les deux sites de Djebel Madjouz (Béchar) et de Djebel Berbere (Relizane) à Sonatrach, Kef El Ghorab (Bordj Bou- Arréridj) à la Sarl Mascos, Djallal Rharbi (Djelfa) à la société égyptienne Asecciment, Bled Doukara 1 et 2 (Aïn Témouchent) à l'Enof, Djebel Djouhala (Oran) à Smtra, Garet Tagnina (Ghardaïa) à la sarl Fillali alimentaire, Hammam Sidi El Hadj (Biskra) à la sarl Sagremac, Aïn Kermes (Tiaret) à spa Soalka, et El Abiodh Sidi Cheikh (El Bayadh) à Nsc water service. L'Algérie compte, pour rappel, augmenter la production de l'ensemble de ses cimenteries publiques à 18 millions de tonnes/an en 2012, contre 11,6 millions de tonnes actuellement, afin de répondre aux besoins croissants des différents programmes d'habitat et de travaux publics lancés par le gouvernement. L'ANPM MISE SUR L'OR L'agence a préféré proposer uniquement l'or et l'uranium, dont les prix connaissent actuellement une forte hausse (l'once d'or est actuellement à 1.051,50 dollars) en raison de la forte demande qui se maintient malgré la crise économique. Quant à l'opération d'assainissement en cours pour contrôler la gestion et la mise en exécution des titres miniers, le secrétaire général de l'agence, a indiqué que 716 visites de terrain ont été menées par les services de son établissement dans 12 wilayas de l'est du pays. En dépit de la baisse constatée en termes de sites attribués en 2009, la participation aux opérations d'adjudication proposant des sites contenant des substances industrielles (matériaux de construction) est restée forte durant cette année, du fait de la robustesse de la demande. Les résultats préliminaires de ces enquêtes ont fait ressortir un nombre de 459 exploitations en activité et 257 non opérationnelles, dont certaines verront éventuellement leurs titres miniers retirés pour non-respect des conditions contenues dans le cahier des charges. Le retrait de 150 titres miniers en 2009 devrait s'ajouter aux 40 autres titres retirés auparavant par cette agence. A noter que l'ANPM a réduit les seuils minimaux des montants de soumission pour encourager l'investissement dans ce secteur. Cette proposition a été mise en oeuvre à la quatrième opération d'adjudication de deux sites d'exploration et de 18 d'exploration. La réduction tient compte de l'éloignement des sites miniers afin d'encourager l'activité minière dans les zones éloignées et déshéritées, notamment dans les wilayas du Sud. Lotfi.C