A chaque veille du mois de Ramadhan, les ménages se posent les mêmes questions sur la capacité de leur pouvoir d'achat à affronter les hausse de prix habituelles sur les produits alimentaires frais qui sont excessivement consommés durant cette période, mais aussi sur la disponibilité de l'eau au robinet. L'entrée en fonctionnement des trois stations de dessalement d'eau de mer inaugurées dernièrement par le Président Abdelmadjid Tebboune devrait permettre aux populations des régions concernées, de ne pas connaître de problème d'approvisionnement en eau potable durant le Ramadhan. Ces trois stations, chacune d'une capacité de production de 300.000 mètres-cubes par jour (m3/j), pour un coût global de près de 2,4 milliards de dollars, figurent dans le programme complémentaire de renforcement de la sécurité hydrique en Algérie qui a été décidé par le Président Tebboune. Elles sont entrées en fonctionnement, avant le mois de Ramadhan comme promis. Les moyens humains et matériels ont été mobilisés dans ce but, avec une cadence maximale de travail. On sait qu'en prévision de la consommation parfois excessive d'eau durant le Ramadhan, les directeurs de wilayas du secteur de l'eau tiennent une série de réunions pour prévenir toute perturbation dans l'approvisionnement en eau potable. Il s'agit de suivre et évaluer le service public de l'eau. Les cadres du ministère et des directeurs d'entreprises nationales concernées associés à ces réunions. On n'attend pas la veille du Ramadhan pour examiner les mesures et dispositions prises pour assurer l'approvisionnement de la population en eau potable. A maintes reprises, le président de la République a affirmé que l'approvisionnement de la population en eau potable «figure en tête des priorités» de l'Etat. Il avait instruit le ministre du secteur à l'effet de procéder à un suivi minutieux de l'état d'avancement des stations de dessalement de l'eau mer, au niveau national. En effet, l'Algérie compte sur le dessalement d'eau de mer en vue de la couverture de 60% des besoins de la population en eau potable à l'horizon 2030. Pour l'heure, ce sont encore les barrages qui assurent aux Algériens, pour l'essentiel, l'eau au robinet. Les barrages emmagasinent l'eau destinée à la couverture des besoins nationaux en eau potable et pour le développement économique. Le problème est que pendant longtemps, peu d'attention a été accordée à l'entretien et la maintenance de ces ouvrages. Leur exploitation n'a pas bénéficié de crédits conséquents pour assurer leur gestion adéquate, ce qui a conduit à leur dégradation (envasement, fuites, vétusté des équipements). Aujourd'hui, ces barrages connaissent le phénomène de l'envasement.