Lors de la réunion tenue mardi passé, sous la présidence de M. Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement, le Conseil de gouvernement a poursuivi l'examen du projet du Schéma national d'aménagement du territoire (SNAT) 2025, dans ses aspects liés à la création de dynamiques de rééquilibrage territorial à travers 5 programmes d'action territoriale (PAT), présenté par le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement. Les cinq points que développe ce projet tournent au tour du freinage de la littoralisation et l'équilibrage du littoral, l'option Hauts-Plateaux, l'option développement du Sud, la délocalisation des activités et la déconcentration administrative et enfin, le développement d'un système urbain hiérarchisé et articulé. Les objectifs dévolus à l'opération de freinage de la littoralisation et l'équilibrage du littoral visent à maîtriser la croissance du littoral en lui assurant un développement plus qualificatif, d'une part, et d'autre part, développer et aménager, en profondeur, l'ensemble de la bande tellienne. Il ne s'agit donc pas de freiner le développement du littoral, mais de faire face à la tendance lourde de croissance urbaine de cette zone aux dépens des espaces intérieurs, et de faire du Tell, une zone intermédiaire entre le littoral et les Hauts-Plateaux. Le Programme d'action territoriale (PAT) "option Hauts-Plateaux" consiste à mettre en œuvre une profonde restructuration de ces espaces intérieurs pour faire face à des tendances lourdes de reflux des populations et à des risques de marginalisation de larges surfaces de leur territoire. Cette "option" vise à faire des Hauts-Plateaux un espace attractif pour leurs populations et pour l'ensemble des Algériens, en assurant leur développement soutenu et durable. Il s'agit également d'inscrire ces espaces dans les dynamiques d'un territoire équilibré avec un niveau de relations et de complémentarité élevé. L'option "Développement du Sud" met en œuvre une stratégie qui vise à répondre aux défis posés par l'immensité d'un territoire aride et très faiblement peuplé, mais qui dispose de ressources, notamment minérales et énergétiques très importantes. Les objectifs à atteindre, dans ce cadre, doivent permettre de créer les conditions de développement du Sud répondant aux spécificités du milieu désertique et aux besoins de ses habitants, d'une part, et structurer et articuler ces régions afin de les intégrer davantage aux dynamiques du territoire national, d'autre part. Cette dynamique de croissance devra se faire dans le respect des écosystèmes et des patrimoines oasiens, notamment, et de leurs nécessaires préservation et protection. Le programme de délocalisation d'activités économiques et administratives ainsi que la politique d'incitation à la localisation s'inscrivent dans la perspective de permettre le développement des activités, dans des territoires connaissant des faiblesses structurelles en la matière et de contribuer à la constitution de bases productives autonomes et performantes. Cette action vise, particulièrement, à décongestionner le Nord du pays (surtout le littoral) et à renforcer l'activité et l'emploi dans les Hauts-Plateaux, mais aussi, dans certains espaces telliens et dans le Sud. En outre, la déconcentration administrative permet de transférer des activités et des revenus vers des territoires prioritaires de la politique d'aménagement du territoire retenue. Elle permet, également, de rattraper, dans certains cas, un encadrement administratif insuffisant et de renforcer les compétences et les capacités de décision de ces territoires. Parmi les programmes intégrés dans le SNAT/2025, figure celui qui consiste à mettre en place un système urbain polarisé, hiérarchisé et articulé, capable de structurer et de dynamiser un territoire équilibré et compétitif qui favorise la promotion de relations villes-campagnes denses et renouvelées à même de revitaliser le monde rural et décongestionner les villes. Cette structuration territoriale, telle que projetée, renforce à la fois les espaces villes et campagnes et favorise, entre eux, des complémentarités et des relations denses, tant en termes de production économique que des services. Le Conseil de gouvernement a aussi entendu une communications des walis de Djelfa de M'sila, qui ont présenté la situation socioéconomique de leurs wilayas respectives et les perspectives du développement de la région des Hauts-Plateaux.