Le colloque international sur les pôles de compétitivité et d'excellence organisé les 3 et 4 décembre par le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, avec la collaboration de la Délégation interministérielle à l'attractivité et la compétitivité des territoires (DIACT) France, a produit plusieurs propositions pour la création de pôles en Algérie. La principale conclusion des travaux de ce colloque considère que « le Schéma national d'aménagement du territoire (SNAT) constitue pour l'Algérie une réelle opportunité de développer des pôles de compétitivité qui permettent le renforcement de l'équité territoriale tout en inscrivant l'Algérie dans la compétitivité mondiale ». Aussi les participants ont estimé que « l'Algérie doit choisir un ou deux créneaux porteurs d'avenir » et « que les pôles se constituent autour de centres de recherche, de formation et d'entreprises ayant déjà une masse critique et éviter un trop fort volontarisme ». La création de « conditions d'animation des pôles sur les territoires, et la structure de gouvernance qui doit accompagner cette animation, c'est-à-dire des équipes formées en matière d'ingénierie territoriale », est la deuxième étape qui est suggérée. « Les entreprises et les chercheurs doivent porter et conserver la main en matière de création de pôles », selon ces mêmes conclusions qui soulignent aussi la nécessité directe « de mener des politiques actives pour développer et conserver les compétences nationales en matière de recherche et de développement ». La méthode de travail préconisée est le système de « réseau » qui « facilitera la constitution de pôles et leur gouvernance ». Associer les PME, accroître les ressources budgétaires consacrées à la recherche et au développement et la création des conditions d'accompagnement des pôles sur les territoires telles que les infrastructures et les capacités d'accueil des entreprises constituent les autres conclusions des travaux du colloque. Le financement de l'activité suppose « la nécessité d'implication des banques (capital risque ) » et « la nécessité de créer un fonds d'amorçage pour le lancement de ces pôles qui capterait les crédits disponibles au niveau des différents ministères outre les financements spécifiques que l'Etat pourrait mettre en place » selon les participants à ce colloque qui soulignent aussi « la nécessité de la mise en place d'une agence gouvernementale pour promouvoir et évaluer la politique publique des pôles de compétitivité ». Lors de l'ouverture de ce colloque, le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, avait indiqué : « Nous tenons à projeter l'avenir sur la base du Schéma national d'aménagement du territoire en cours de consolidation pour les vingt années à venir, mais nous voulons prendre les précautions nécessaires en tenant compte à la fois des exigences internes à notre pays et des impératifs souvent contraignants de la mondialisation. » Pour sa part, le ministre de l'Aménagement du territoire, M. Rahmani, avait exposé aux participants les objectifs de la rencontre qui visait à approfondir la réflexion sur les pôles de compétitivité et d'excellence développée dans le Schéma national d'aménagement du territoire (SNAT 2025) et la stratégie industrielle, la confrontation des approches nationales et leur croisement avec les expériences étrangères. Le ministre français délégué à l'Aménagement du territoire, Christian Estrosi, avait suggéré un partenariat entre les deux ministères prévoyant des mesures précises et concrètes pour assurer le succès de « votre démarche pôle en référence au Schéma national d'aménagement du territoire 2025, dont les principaux axes reposent sur la durabilité des ressources stratégiques, l'équilibre dynamique des territoires, l'attractivité et la compétitivité du territoire et l'équité sociale territoriale ». Selon le ministre de l'Aménagement du territoire, « une communication sur les pôles de compétitivité et d'excellence pour arrêter la stratégie algérienne d'ici à 2025 dans ce domaine » sera présentée aujourd'hui devant le Conseil du gouvernement.