La question peut se poser de savoir pourquoi ne serait-il pas possible de doper nos exportations. Pourquoi ne pas s'intéresser aux zones de forte croissance et pourquoi y a-t-il tant d'entreprises d'importation et pas assez d'entreprises d'exportation ? Les résultats en sont bien clairs. Nous ne sommes pas bien sûr dans la situation des pays qui créent de la richesse et qui exportent car ils sont relativement bien avancés dans le domaine de la technologie, mais les questions à se poser devraient quand même être les mêmes. Si les pays développés peuvent bien s'inquiéter d'avoir une balance commerciale déficitaire et qu'ils puissent en tirer la conclusion que la durée de cette situation doit être la plus courte possible, car un déficit commercial "fragilise la croissance", c'est le raisonnement inverse qu'adoptent des pays tels que le nôtre et qui devraient plutôt s'inquiéter de ce que leur balance commerciale ne soit excédentaire que par la prise en compte des exportations de ressources non renouvelables dont pratiquement le pétrole. Nous nous trouvons ainsi dans le cas des échanges commerciaux qui ne travaillent pas en faveur de notre développement. Il ne s'agit certainement pas de sanctionner les entreprises qui n'arrivent pas à exporter, lesquelles d'ailleurs invoquent des obstacles qui ne sont pas à leur imputer, mais qui sont imputables à tout l'environnement de l'entreprise. Faudrait-il par contrat avec les entreprises dites d'import-export, qualifiées par le président "d'import-import", subordonner l'octroi des autorisations d'importation à des performances dans le domaine des exportations ? N'y aurait-il pas assez d'entreprises qui exportent, qui savent exporter, ou n'y a-t-il pratiquement rien à exporter ? Faudrait-il soumettre toutes les entreprises, tant celles du secteur privé que celles du secteur public, à des contrats de performance, d'autant que les deux fonctionnent principalement avec des devises prélevées sur les recettes de la vente des hydrocarbures ? Serait-il plus important de chercher à produire en substitution aux importations au lieu de se lancer dans des missions impossibles , ceci pour dire que le retard est important ? Quel développement serait traduit par un excédent dans la balance commerciale quand d'un côté sont proposés aux échanges les produits résultant du fonctionnement des entreprises de production et de l'autre des matières premières non renouvelables et sans leur transformation ? N.B