Les syndicats de l'éducation nationale ayant entamé une grève depuis dimanche ont décidé de poursuivre leur débrayage pour "une semaine reconductible", a annoncé, vendredi, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). "Le conseil national du Cnapest a décidé de reconduire le mouvement de grève qui a démarré dimanche dernier à travers les établissements scolaires des trois cycles de l'enseignement primaire, moyen et secondaire du pays", a indiqué le coordinateur national du conseil, M. Larbi Nouar, lors d'une conférence de presse organisée à l'issue d'une réunion des représentants des syndicats grévistes. "Nous envisageons de reprendre la grève pour une semaine reconductible jusqu'à obtention de réponses favorables à toutes nos revendications", a-t-il ajouté, plaidant, à cet égard, pour des "négociations" avec le ministère de tutelle. Ce mouvement de grève, lancé dimanche, intervient suite à l'appel lancé par des syndicats du secteur de l'éducation pour revendiquer, notamment, la révision du régime indemnitaire lié aux salaires des enseignants. La répartition hebdomadaire des horaires, qualifiée de "contraignante", le retard "injustifié" dans le règlement des arriérés financiers et des primes de correction du Baccalauréat, "la non reconnaissance" des maladies professionnelles et "la marginalisation" des syndicats autonomes lors de l'examen du système d'indemnisation, figurent également parmi les motifs de grève invoqués par ces syndicats. Pour ce qui est du taux de participation à la grève, les représentants de la CLA ont souligné que le mouvement est suivi à raison de 92% dans le secondaire et plus de 70% dans les cycles primaire et moyen. C'est pourquoi, le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), par la voix de son secrétaire général, Mohamed Salem Sadali, la qualifié d'une grève historique jamais égalée auparavant. Il a poursuivi que "tous les travailleurs auront normalement a se levé pour demander leur droits". La même voix a estimé que "la peur est dépassée par les travailleurs qui ne croient qu'aux véritables mesures, tangibles et palpables ". Il a, toutefois, averti les syndicalistes qui doivent rester solidaires et de bien maintenir le mouvement devant les manoeuvres de la tutelle en ne s'intéressant qu'aux intérêts des travailleurs et leurs droits et mettent de coté leurs intérêt personnels. Par ailleurs, les syndicats autonomes de l'éducation nationale sont déterminés à aller jusqu'au bout de leur action de protestation initiée depuis une semaine. Aussi, ils ont indiqué que seul une réponse claire et nette de la tutelle pourrait mettre fin à leur mouvement. Nassim I.