La Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique a décidé, à l'issue de leur réunion extraordinaire de vendredi dernier, de revenir au mouvement de protestation à partir du 13 décembre prochain. Cela n'est pas de bon augure pour l'année 2009. Encore moins pour les deux derniers trimestres de l'année scolaire, sachant que les enseignants affiliés au Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) observeront, eux aussi, une semaine de grève dès le 10 janvier prochain. Tous les syndicats autonomes qui ont appelé au débrayage, qu'ils soient affiliés à la coordination ou encore à l'Intersyndicale de la Fonction publique, revendiquent les mêmes doléances. À l'unanimité, les fonctionnaires mettent en avant le refus de la grille des salaires, exigent la révision du régime indemnitaire, la participation des syndicats autonomes aux négociations et l'amélioration des conditions de travail. Les fonctionnaires ont décidé de durcir le ton et de recourir à des grèves plus prolongées. Ainsi, ils passeront de trois jours de débrayage à cinq jours, voire même une semaine de contestation dans les deux secteurs les plus névralgiques de la Fonction publique à savoir la santé et l'éducation nationale. La série de débrayages annoncés débutera par la grève de l'Intersyndicale autonome de la Fonction publique dès le 28 novembre. Elle sera suivie par cinq jours de contestation à partir 13 décembre, à l'appel de la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique. L'année prochaine s'annonce ainsi “chaude”, car à la colère des travailleurs de la santé et de l'éducation notamment, va s'ajouter celle des fonctionnaires du commerce qui prévoient de paralyser leur secteur les 1er au 2 janvier 2009. Nabila Afroun