Si au niveau de l'administration toutes les conditions matérielles et humaines ont été réunies pour assurer le succès du scrutin du 17 mai, dans les partis politiques l'actualité est marquée par le recueil des candidatures. Au niveau des états-majors politiques la bataille de positionnement est déjà engagée. Toutes les directions politiques ont du pain sur la planche pour la confection de leurs listes de candidats. Une tâche ardue mêmes si les difficultés diffèrent selon le parti politique. La classification des partis politiques fait apparaître que le FLN avec son implantation nationale a un trop plein de candidats entre ministres, membres du conseil national, membres de l'instance exécutive, les militants et les cadres de la base, la course au positionnement fait rage. Chaque postulant à la députation roule pour soi pour bénéficier du meilleur rang dans la liste des candidats qui ira au suffrage universel. Il semble que le SG de l'instance exécutive du parti, M. Abdelaziz Belkhadem a imposé certaines conditions et certains critères pour les prétendants. Une sélection rigoureuse sera appliquée, indique-t-on, au niveau du siège central du parti. Les ambitions au sommet du FLN s'aiguisent tandis qu'au niveau des structures de base, on s'impatiente de gravir quelques échelons. La situation générale au sein de l'ex-parti unique répond à cette règle. Au RND, ce sont, également, des conditions assez strictes qui constituent les critères de sélection des candidats du parti. Ainsi, aucun candidat non structuré ne passera, la priorité est donnée aux militants actifs. Le SG du RND, M. Ahmed Ouyahia, a lors du dernier conseil national, mis en relief qu'aucun militant faisant l'objet d'une sanction ou l'objet d'une poursuite judiciaire ne sera retenu dans les listes des candidats du parti, l'accent a été, également, mis sur la popularité de chaque candidat dans sa région. En somme la bataille pour le positionnement des candidats dans les listes du parti, ne pose pas problème à Ouyahia, indique un membre du conseil national. Ce dernier assure que toute la liberté du choix a été accordée au bureau de wilaya afin d'éviter tout débordement. Tout indique qu'au sein du RND, il y a une approximative maîtrise de la situation en dépit de quelques situations relevées ici et là. Le MSP avec la disqualification d'une partie de la composante humaine du rival El-Islah d'Abdallah Djaballah, rêve d'un meilleur score à la faveur de ces législatives. Cette formation politique à l'instar de ses deux autres partenaires de l'Alliance présidentielle rencontre des difficultés internes pour ficeler les listes de candidats au niveau des circonscriptions électorales. Les présidents des bureaux de wilaya sont cette fois-ci décidés à être les premiers à se servir en optant pour les têtes de liste. Un positionnement qui ne plaît guère à certains dirigeants du parti et aux ministres du MSP. Le président du parti, Bouguerra Soltani a son mot à dire surtout s'il se coalise avec sa base pour s'opposer à une partie des membres du madjliss echoura. L'agitation est à son comble dans les rangs du MSP, car d'autres militants de la première heure, souvent marginalisés, tiennent à revenir sur la scène et croiser le fer avec les actuels dirigeants du MSP. El-Islah, désormais avec deux ailes, n'est pas épargné par la fièvre électorale. L'aile de Boulahya conforté dans sa lutte contre Djaballah par la tenue du récent congrès, s'attend à négocier ces législatives en toute légitimité dès l'approbation de ses assises par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Une chose est sûre, cette formation politique est à la croisée des chemins et vient de perdre toute la somme de son électorat divisé plus que jamais en deux camps. Toujours est-il qu'avec cette dislocation consommée, El-Islah est en embuscade interne. Au RCD, tout semble se diriger vers une opération de confection de listes de candidats tout à fait normal. Saïd Sadi est en mesure de réguler l'homogénéité interne lié justement à la confection des listes des candidats et leur positionnement. Avec le boycott des législatives du 17 mai annoncé par le FFS, le RCD pourra trouver là, une occasion pour se replacer en Kabylie et dans d'autres régions du pays. Le Parti des travailleurs (PT) qui a fait une percée remarquable lors des élections législatives de 2002, a acquis une certaine expérience. Aussi, la porte-parole du PT, madame Louisa Hanoune dans l'objectif d'éviter toute dissidence, a opté pour des conditions rigoureuses à tous les candidats du parti. Les futurs députés élus sur les listes du parti devront se soumettre aux lois imposées par Louisa Hanoune, entre autres, le versement de la totalité du salaire d'élu, la signature d'une lettre de démission ne comportant aucune date. Des restrictions organiques propres à cette formation politique. Le positionnement des candidats dans les listes ne pose pas problème, madame Louisa Hanoune contrôle tout selon sa propre stratégie.