Le ministère de la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat a organisé, hier, à Alger, les assises nationales, qui ont pour but de doter le secteur de l'artisanat d'une vision claire et d'une nouvelle stratégie. Il faut rappeler que plusieurs experts, professionnels du monde de l'artisanat étaient présents dans l'optique de "redéfinir les principes généraux à l'horizon 2020", a déclaré sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale Abdelkader Ben Bouali, directeur du développement au ministère la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat. Mettant en évidence que les initiateurs de ce rendez-vous veulent "dégager les mesures à même de booster ce secteur à travers de nouveaux programmes". Il faut aussi signaler qu'au niveau de la tutelle, un travail d'évaluation est en train d'être achevé et concerne les réalisations depuis 2003. Selon le ministre, les objectifs tracés, pour la période allant de 2003 à 2010, ont atteint un taux de réalisation appréciable de 65 %. Par ailleurs , les participants à ces assises tenteront de trouver les moyens à même d'avoir une meilleure prise en charge des préoccupations des artisans, dont le nombre est de 165 000 aujourd'hui, mais qui a diminué considérablement en dix ans, de 17 000 et de 45 000 en 20 ans. Une déperdition jugée "logique et normale" a affirmé le responsable du ministère, qui ajoute que ce nombre est "compensé par de nouvelles créations d'activité". Dans le même sens il déclare que le secteur, qui emploie actuellement quelque 330 000 personnes, a enregistré un fort taux de croissance qui se situe entre 12% et 15% par an. Le gouvernement a, d'ailleurs, préconisé de nouveaux avantages fiscaux pour encourager la création d'activités. Pour Abdelkader Ben Bouali, la loi de finances pour 2010 prévoit une nouvelle disposition qui est "l'impôt forfaitaire unique sur les biens et services allant de 3 000 DA à 5 000 DA selon la nature de l'activité". Ajouter à cela, une exonération fiscale qui sera "globale pour les métiers traditionnels". Il souligné aussi que cette disposition sera mise en œuvre une fois les textes d'application achevés. Enfin, ce qui est à retenir c'est que ces métiers ont bénéficié également d'un autre type de soutien grâce au programme des 100 locaux par commune qui a permis à 20 000 artisans de disposer d'un local. Au plan financier, le secteur s'est doté d'un fonds spécial de l'artisanat, dont 51% du montant ont déjà été alloués aux artisans. Larabi Mumen