Les ambassades de France et de Grande-Bretagne à Sanaa ont rouvert mercredi après des fermetures respectives de deux et de trois jours dues à des menaces d'attentat d'Al-Qaïda qui a revendiqué l'attaque manqué de Noël contre un avion de ligne américain. L'ambassade de France fonctionne mercredi, a indiqué un responsable de la chancellerie qui avait été fermée lundi. L'ambassade britannique a rouvert également après trois jours de fermeture mais ses services consulaires restent fermés, selon un communiqué de la chancellerie posté sur son site internet. L'ambassade américaine au Yémen a de son côté rouvert mardi après une fermeture de deux jours, les Etats-Unis saluant l'action des autorités yéménites qui ont tué ou arrêté depuis dimanche plusieurs membres présumés du réseau Al-Qaïda. Les autorités yéménites ont annoncé le même jour avoir arrêté récemment cinq membres présumés d'Al-Qaïda et tué deux d'entre eux dans un opération au nord de la capitale. Ces autorités ont également assuré être capable de protéger les ambassades et les étrangers et vouloir "éradiquer" les extrémistes. A Paris, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero avait indiqué mardi que l'ambassade de France au Yémen resterait fermée tant que l'évaluation de la sécurité ne permettra pas sa réouverture. "Nous sommes encore dans un double temps, un temps d'évaluation et un temps de précaution", a-t-il dit lors d'un point-presse pour expliquer que la France ait maintenu son dispositif. M. Valero a rappelé que la France avait décidé lundi "au vu de certaines menaces publiquement émises par une organisation terroriste" de prendre trois mesures: "la première a été de fermer l'accès au public de notre représentation diplomatique, la deuxième de prodiguer des recommandations de prudence à nos compatriotes établis au Yémen, et la troisième d'accomplir un travail très attentif, vigilant, de la situation sécuritaire sur le terrain". "Nous actualiserons en tant que de besoin notre évaluation et nous prendrons le moment venu, en fonction de cette évaluation, les mesures qui s'imposent et qui pourraient être la réouverture au public de notre mission diplomatique", a-t-il ajouté. Lundi, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait estimé que "l'instabilité" au Yémen menaçait "la stabilité régionale et même mondiale".