La contrefaçon inonde le marché. Ce fléau a déjà gangrené depuis longtemps le marché de l'agroalimentaire et du cosmétique. Il en est de même pour la pièce de rechange pour automobiles dont la faible résistance à la rupture provoque des drames. La contrefaçon a atteint même le domaine sacré des médicaments et des matériaux de construction comme le ciment. Dans le secteur automobile, 25 % des pièces détachées mises en circulation sont contrefaites. La contrefaçon s'effectue par une organisation en réseaux internationaux et touche tous les domaines qui génèrent des gains faciles. Généralement, pour amplifier les gains, la contre façon touche les grandes marques. Parfois, et même souvent la contrefaçon n'est pas détectable au premier regard, plus particulièrement pour les profanes. Il est vrai que les propriétaires des marques contrefaites sont pénalisés. Mais le danger réside dans les conséquences induites sur le plan de la consommation. Que ce soit pour la pièce détachée, les médicaments ou les matériaux de construction, le débat transcende la question de la qualité pour se poser en termes de sécurité. La multiplication des accidents de la route, les risques sur la santé publique ou encore l'épisode du séisme du 21 mai 2003 où des entrepreneurs ont été mis au banc des accusés suite à l'utilisation de matériaux de construction non conformes, démontre aujourd'hui plus que jamais que le souci du gain facile peut souvent provoquer une catastrophe entraînant des milliers de morts. Contrefacteurs, trafiquants peu scrupuleux ou tout bonnement criminels ?