Le niveau de mortalité des PME reste très élevé avoisinant les "30 000 chaque année". Selon Rachid Moussaoui, DG de l'Agence de développement et de promotion de la PME, les raisons de cette mortalité sont d'ordre interne. Plus explicite, il affirme que "a mortalité des PME est due essentiellement à la mauvaise organisation interne des entreprises qui manquent de compétitivité et de recherche ". Le cas des entreprises du BTPH dont " 200 ont déposé le bilan en 2009 ", selon l'association générale des entrepreneurs algériens, est " édifiant ". Pour Rachid Moussaoui, invité de la Chaîne III de la Radio nationale, il est " inconcevable que ces PME disparaissent, alors que de grands projets sont en chantiers comme la construction du million de logements ". Néanmoins, le DG de l'Agence de développement et de promotion de la PME ne s'alarme pas, car en parallèle le niveau de création d'entreprises est " important ". Dans ce cadre, il met en avant le programme du gouvernement durant ce quinquennat qui prévoit la création de 200 000 PME. Le rôle de son agence est justement " d'accompagner les porteurs de projets ", même si la priorité est à la mise à niveau par filière à travers le programme national établit par le ministère. L'apport de l'agence avec son budget annuel de 1 milliard de dinars a permis à 341 PME de bénéficier d'une mise à niveau complète dans les domaines du marketing et du mangement" a-t-il déclaré. Mais, pour booster le rythme de création des PME, les banques sont appelées à jouer le jeu. Rachid Moussaoui, a précisé qu'un " travail de concertation avec les banques est entamé. Elles seront destinataires d'un document uniformisé sur le business plan des PME, et ce, grâce à l'apport de l'Abef". Invité à commenter les dernières mesures de la LFC 2009 et de la loi de finances pour 2010, comme la baisse de la pression fiscale, dont l'impôt sur le bénéfice et les taxes sur les activités professionnelles, il affirmera qu'elles seront d'un " grand apport pour le développement des petites et moyennes entreprises ". Toutefois, le travail doit être axé sur la recherche, préconise-t-il, ajoutant qu'il est impératif que la PME algérienne bénéficie des travaux lancés au niveau des universités. La recherche scientifique dotée d'une enveloppe financière conséquente peut donner un nouveau souffle aux entreprises algériennes. Pour lui, "la matière grise existe, notamment à l'étranger, surtout que la diaspora algérienne dispose maintenant d'un portail communautaire pour donner plus de visibilité et orienter les PME vers des projets porteurs ". Enfin, le DG de l'Agence de développement et de promotion de la PME a annoncé le lancement d'un guide de gouvernance de l'entreprise en collaboration avec le Forum des chefs d'entreprise.