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Les PME algériennes face au défi de la survie
Au moment où des entreprises privées se distinguent par une activité économique florissante
Publié dans La Tribune le 19 - 12 - 2009


Photo : S. Zoheir
Par Hasna Yacoub
A la fin du premier semestre 2009, le nombre de petites et moyennes entreprises (PME) en Algérie dépassait les 400 000. Ce secteur représente 99% du tissu industriel et pas moins de 52% du PIB hors hydrocarbures. Il a généré plus de 1,3 million d'emplois. Malgré cela, ce nombre important de PME reste au deçà des normes internationales qui sont de 350 PME par 100 000 habitants et par an alors qu'actuellement en Algérie le nombre est de 70 PME par 100 000 habitants et par an, selon le professeur Abdelhak Lamiri. Pour pallier ce manque, l'Algérie s'apprête à lancer, durant les prochaines cinq années, des milliers d'autres PME. Malgré cette dynamique économique, force est de constater que, face à la naissance de milliers de PME, la mort guette bon nombre d'entre elles. D'ailleurs, le taux élevé de disparition des petites et moyennes entreprises inquiète les spécialistes. S'il est vrai que l'ANSEJ, l'ANGEM ou encore la CNAC ont pu offrir une chance aux jeunes chômeurs qui, sans cet appui, n'auraient pu réaliser leurs propres petites entreprises, il est vrai aussi que l'aventure de ces jeunes ne dure pas longtemps. Une rencontre, organisée récemment sur les différents mécanismes mis en place pour la création d'entreprises, a dévoilé des manquements auxquels il faut trouver des réponses urgemment. Pour uniquement le dispositif ANSEJ, plusieurs chiffres contradictoires sont avancés. Au moment où les responsables affirment que le taux de mortalité n'est que de 20%, des spécialistes l'estiment plus important. M. Djerrad, président de l'Union des experts comptables, estime ce taux de mortalité à plus 50%. Le commissaire aux comptes avoue même que cette évaluation pourrait être en deçà de la réalité. Il s'agit, pour ce spécialiste, d'un phénomène dû en partie au manque d'efficacité du dispositif mais également au manque d'accompagnement des jeunes promoteurs. M. Djerrad a ajouté au même titre que ces dispositifs sont extraordinaires sur le plan réglementaire, mais en pratique, il n'y a ni suivi ni contrôle de ces dispositifs et des entités qui les gèrent. Est-ce uniquement ces raisons-là qui poussent les entrepreneurs à mettre la clé sous le paillasson ? Selon des spécialistes, la PME dispose, certes, de l'avantage d'avoir des structures de coût de travail favorables, mais entreprises sont confrontées à des carences importantes dans le domaine des technologies, de la qualité des produits, de la formation des ressources humaines, du management et des coûts de transaction qui menacent non seulement leur compétitivité, mais à moyen terme leur pérennité, voire à cours terme, leur survie avec le démantèlement tarifaire et l'ouverture économique. C'est d'autant plus vrai que certains segments et filières de ces PME commencent à être saturés.
De plus, il est constaté la mainmise des fondateurs des PME familiales qui rend difficile l'émergence des compétences susceptibles d'introduire une organisation de management plus adaptée à l'économie de marché. Il y a aussi les problèmes liés aux modalités d'obtention des crédits, notamment pour l'extension d'investissements, de partenariat et de sous-traitance et ceux liés aux fonciers. Selon M. Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME (CNC des PME), l'ouverture du marché est la première menace de disparition des PME. Selon ses déclarations, le système actuel favorise les opérations d'importation plutôt que la production. «Les PME qui veulent bénéficier de crédits d'investissement font notamment face aux réticences des banques qui ne jouent pas le jeu et ce, malgré la mise en place de différents instruments de garantie, à l'image du FGAR et de la Caisse de garantie.» Reda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise, estime que le marché informel exerce une concurrence déloyale à l'encontre des PME qui peinent à vendre leurs produits. Simplement dit, c'est tout l'environnement actuel qui est loin d'être favorable à la consolidation de la PME algérienne : démantèlement des barrières douanières pour les produits finis, taxes sur les matières premières, taxes sur les bénéfices réinvestis…
Il existe donc une pléiade de causes de la mortalité des PME et la seule manière d'y faire face, c'est d'aller vers l'émergence de nouvelles gouvernances fondées en particulier sur une gestion saine et moderne avec un cadre macroéconomique incitatif favorable à la libre concurrence. Les pouvoirs publics s'attellent aujourd'hui à solidifier les PME et à créer le cadre macroéconomique incitatif. Pour ce faire, le code algérien de gouvernance d'entreprises (Goal) a été créé. Le Goal, inspiré de ce qui se fait à travers le monde mais adapté au contexte économique algérien, trace les grandes lignes des standards de gouvernance qui visent à améliorer le respect des principes d'équité, de transparence, de responsabilité et d'imputabilité.
Il est considéré comme un document de base pour les entreprises algériennes, publiques et privées, qui veulent améliorer leurs performances et leur compétitivité sur le marché intérieur et extérieur.
Il y a lieu de citer également les facilitations de financement des PME, annoncées par le ministre du secteur, M. Benbada, qui a soutenu que l'Etat vise à pallier les différentes contraintes de financement par, notamment, la diversification de l'offre de crédit, la création de fonds d'investissements locaux, la création de fonds de garantie spécialisés, le relèvement du niveau de la garantie de 50 à 250 millions de dinars ainsi que la création de sociétés de capital investissement et de sociétés de leasing. Le ministre a également fait état d'un programme complémentaire élaboré en partenariat avec l'Union européenne. Ce programme prévoit la mise à niveau des PME en Algérie en matière d'expertise, de compétitivité et de maîtrise des TIC. Toujours dans le cadre de l'assistance au secteur de la PME, un comité ad hoc de la PME-PMI a été installé. Le comité en question doit décortiquer la problématique du «développement et du renforcement des capacités de la PME». Le CNES, principal initiateur de l'idée de créer un comité ad hoc pour la promotion de la PME-PMI et la réalisation de l'objectif du président de la République, qui consiste à créer 200 000 PME-PMI dans les cinq années à venir, compte constituer des groupes de travail pour divers volets. Il sera ainsi question d'étudier les différentes possibilités des financements, autrement dit, quel financement et quelle fiscalité pour promouvoir la PME. Chercher en outre quel rôle peuvent jouer la sous-traitance et les marchés publics dans la promotion de la PME ainsi que comment promouvoir la PME dans un contexte de l'économie informelle. Selon le ministre, des mesures seront prises par le gouvernement une fois les résultats du travail des commissions interministérielles mixtes (chargées d'étudier les 30 propositions urgentes, qui concernent 9 domaines : finance, foncier, fiscalité, fonctionnement des marchés, volet humain, espace intermédiaire, dimension de soutien technologique, appui institutionnel et entreprises en difficulté) connues. Enfin, il y a lieu de souligner que, selon des spécialistes, la mortalité des PME est un indice de bonne santé d'une économie. Les entreprises qui disparaissent confirment qu'il y a une dynamique économique mais également une évolution et un développement des différents secteurs d'activité qui se transforment et même changent de vocation.


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