Considéré comme un instrument efficient pour la promotion de l'agriculture, l'interprofession agricole vise à organiser les filières, pour une meilleure promotion et valorisation du secteur agricole. L'oléiculture qui occupe une place de choix dans le tissu socio-économique, semble être la filière la mieux indiquée pour jouer un rôle moteur dans cette nouvelle organisation du secteur, qui s'inscrit en droite ligne de la mise en œuvre de la politique de renouveau agricole et rural. C'est ce qui ressort de la réunion qu'a tenue il ya quelques jours le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, avec les cadres et représentants de la filière oléicole. Septième producteur mondial d'huile d'olive, l'Algérie envisage de développer la filière oléiculture avec une plantation d'un million d'hectares d'ici à 2014, contre 350 000 hectares actuellement. A travers cette rencontre avec les professionnels de l'industrie de l'huile d'olive, le ministère veut mettre en contact l'ensemble des acteurs intervenant dans la filière notamment les producteurs et les transformateurs, pour une grande industrie oléicole en Algérie à l'instar de celles de nos voisins tunisiens et marocains. " Nous entendons organiser la profession et développer la filière dans ses différents composants dans un marché abondant, stable et régulé qui se développe dans l'intérêt de l'ensemble des acteurs et des consommateurs ", a-t-il souligné. Benaïssa estime que les conditions techniques s'y prêtent car l'Algérie dispose de 100 instituts de recherche agronomique à travers le territoire national. L'Algérie dispose également d'un potentiel humain, notamment des ingénieurs agronomes et des techniciens, qui peut accompagner les agriculteurs. De grands espoirs sont fondés sur l'essor de cette filière, rappelant que le programme pour la période 2010/2014 ambitionne d'étendre la superficie de la culture oléicole à 1 million d'hectares. Objectif qui permettra non seulement d'augmenter la production, mais aussi de répondre aux règles du marché, par le biais de la promotion des investissements et du développement d'un approche à même de lutter contre la pauvreté et la désertification. Pas seulement, il s'agit aussi, au regard, de l'augmentation de la demande interne et externe en ces produits, de pouvoir développer les capacités de leur transformation, avec une amélioration constante de la qualité. La mise en place d'une organisation professionnelle permettra de converger les intérêts des uns et des autres dans un cadre de dialogue, de concertation et de débat sur tout ce qui est relatif à l'avenir de la filière. Les projets en perspective, ne peuvent être matérialisés sans l'implication des acteurs de chaque filière, à fortiori, celle de l'oléiculture. L'occasion a été également de souligner toute l'importance que revêt la nécessité de rattraper le retard, rappelant que le gouvernement est prêt à mettre les bouchées doubles, (soutient technique, financier, transport, etc.), pour accompagner un mouvement allant dans ce sens, pour peu que tous les acteurs acceptent de jouer le jeu, en travaillant d'abord dans une logique de filière. L'organisation souhaitée est celle qui aura lieu dans le cadre de l'Office interprofessions, médiateur qui concilie les intérêts des différents acteurs de l'agriculture. Le ministre a émis son souhait de voir le comité oléicole s'ériger en exemple pour les autres filières.