La modernisation et la bonne gestion des ports en Algérie été au centre des débats de l'entreprise organisé, samedi soir, à l'Hôtel Mercure. Plusieurs personnalités qui activent dans le secteur, étaient présentes. Cependant, la rencontre a été marquée par l'absence des représentants de l'administration, ainsi que ceux de la douane. Cela n'a pas empêché les participants d'animer un débat fondé sur la nécessité de venir en aide aux différents ports algériens afin d'ajuster et de régulariser leur situation. Les participants se sont tous mis d'accord sur un fait à savoir le manque d'organisation dont souffre la majeure partie de nos ports. Aussi, pour être plus compétitives, les entreprises portuaires doivent s'appuyer sur la modernisation et le renouvellement des infrastructures ainsi que la révision de la législation qui les gère. cette entité économique. L'efficacité de ces entreprises se réalisera grâce à une coordination bien synchronisée entre les différents membres de la communauté portuaire, a affirmé M. Abdelkader Boumesila, ex-directeur du port d'Alger. L'intervenant a poursuivi en affirmant que le port parait donc comme un ensemble ou une entité socioéconomique dans laquelle des acteurs aux statuts différents font converger l'action vers le même intérêt. Dans son intervention, M. Yacine Ould Moussa, qui a participé en tant que Consultant, a affirmé qu'il " n'est un secret pour personne, que les infrastructures en général et portuaires en particulier, déterminent fortement les niveaux de compétitivité d'une économie, en particulier dans cette phase d'accélération de la globalisation des marchés et de mondialisation des échanges". Pour ce qui est de la situation de nos ports, le même intervenant a affirmé que "pour l'instant les rigidités de notre économie font que nous inspirons (travaillons) beaucoup et expirons (renouvelons) peu, autrement dit nous importons beaucoup et exportons peu". Cela s'est traduit, fini l'orateur par " un marché de 25 milliards de dollars d'importations par ans avec prés d'un milliard de dollars de fret auquel il faut ajouter presque un milliard de dollars de frais de marchandises dans les ports". De ce fait, "les ports algériens sont appelés à se moderniser et à améliorer leur performance pour non seulement renforcer la compétitivité des opérateurs algériens mais également pour affronter la concurrence en Méditerranée qui, faut-il le rappeler, représente 1% de la surface immergée de la planète mais 30% du fret maritime mondial " a commenté M. Ould Moussa. A ce stade, plusieurs questions se posent, mais la plus importantes est la manière d'aller vers la prise en charge des besoins du trafic en conteneurs, d'où l'efficacité des ports, sachant que ce genre de trafic croit de 22% par an depuis 1977 et de 12% seulement pour le port d'Alger. L'administration et la douane sont à eux seuls les principaux décideurs et opérateurs dans le secteur. Par ailleurs, pour ce qui est de la facilitation et l'allégement des procédures officielles, les participants ont opté pour la nécessité de promouvoir l'informatisation de la chaîne portuaire, qui est aujourd'hui un facteur qui joue un rôle très important dans le développement du commerce extérieur. Pour cela, au cours de ce débat, le représentant du port d'Amsterdam a exposé devant les participants l'expérience de son pays dans le développement du secteur. Il a, également, affirmé que la seule solution raisonnable à entreprendre pour promouvoir l'efficacité du secteur, est de s'appuyer sur la collaboration avec les ports étrangers.