Les recettes douanières de l'Algérie ont atteint 459 milliards de DA en 2009 contre 440 milliards de DA en 2008, en hausse de 4,46%, selon les chiffres communiqués hier par les Douanes algériennes. Ainsi cette hausse confirme l'augmentation constante des recettes douanières entre 2006 et 2009 en passant de 284 milliards à 459 milliards de DA, soit une évolution de près de 21% entre 2006 et 2007, plus de 28,04 % entre 2007 et 2008 et plus de 4,5 entre 2008-2009. Aussi, cette hausse a été enregistrée malgré la relative stabilité des importations de l'Algérie autour de 2.840,5 milliards DA soit près de 39 milliards de dollars en 2009, a expliqué Hocine Houri, le directeur du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis). Selon le directeur du Cnis, "la hausse des recettes douanières en 2009 a été enregistrée malgré la stagnation des importations, ce qui montre l'efficacité du dispositif de contrôle mis en place par l'administration des Douanes". Il s'agit selon lui, des mesures d'encadrement du commerce extérieur prises par les pouvoirs publics, notamment du mécanisme du système des valeurs fourchettes, du renforcement des brigades mobiles des Douanes-Impôts-Commerce et de la réorganisation du port d'Alger. Le dispositif de contrôle sera renforcé davantage, a-t-il souligné, grâce aux interventions coordonnées avec les autres institutions (Commerce, Banque d'Algérie et Impôts) surtout avec l'entrée en vigueur depuis janvier 2009 du numéro d'identification fiscale (NIF). La procédure de généralisation de l'utilisation de la carte magnétique du Numéro d'identification fiscale (NIF) a permis de réduire d'environ 12% le nombre des importateurs l'année dernière. La généralisation de l'utilisation du NIF à toutes les opérations de commerce extérieur a été intégrée au Système d'Information et de Gestion automatisée des douanes (SIGAD) dans le but d'assainir l'économie nationale, rappelle-t-on. A l'intérieur de ces recouvrements, les recettes affectées au budget de l'Etat couvrent en moyenne plus de 90% du montant global des recettes douanières. Ces dernières ont connu une hausse de 4,4% en 2009 pour totaliser 417,3 milliards de DA, contre 399,7 milliards de DA en 2008. Cette tendance haussière a également touché les recettes affectées aux collectivités locales avec (+5,67%), en passant de 39,2 milliards de DA à 41,4 milliards de DA, selon les Douanes. S'agissant des recettes destinées à la promotion des exportations hors hydrocarbures, elles ont connu une "importante baisse" (-38,36%), passant de 611 millions de DA à 376,7 millions de DA. A propos de la structure des recettes, le Cnis précise que les Produits des douanes qui représentent plus de 37% du total des recettes douanières ont connu une hausse de 5 % par rapport à la même période de référence, passant de 164 milliards de DA à 172,5 milliards de DA en 2009. La même tendance a été enregistrée par les recettes de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l'importation - qui représentent une part de 60% du total des recettes- passant de 261,4 milliards de DA à 276,2 milliards de DA en 2009, en hausse de près de 5,7%. La Taxe intérieure sur la consommation (TIC), qui représente une part de 1,6% des recettes globales, a enregistré une baisse de 38,6%, chutant de 12,2 milliards de DA en 2008 à seulement 7,5 milliards de DA l'année écoulée. Les autres droits et taxes de douanes, qui ont une faible part de 0,6% du total des recettes douanières, ont augmenté de plus de 61%, en passant de 1,81 milliard de DA à 2,9 milliards de DA. Le taux de réalisation par rapport aux prévisions de la loi de finances complémentaire 2009 (LFC 2009) en matière de Produits des douanes s'élève à 96,35%, soit 172,5 milliards de DA contre 179 milliards de DA prévus. S'agissant du taux de réalisation de la TVA, il s'élève à 92,37%, puisque la LFC 2009 avait prévu 254,2 milliards de DA et le montant réalisé se chiffre à 234,8 milliards de DA, précise le Cnis. Notons qu'une trentaine de bureaux de Douanes à l'échelle nationale couvrent presque la totalité du montant des recettes douanières, il s'agit essentiellement du bureau d'Alger port avec une part de 24,4%, le port sec de Rouïba (11%), le port de Béjaïa (10%), Alger entrepôts (9,3%), le port d'Oran (8%), celui de Skikda (7,8%), le port sec d'Ain Taya (6,8%), le port de Jijel (4,5%) et l'aéroport Houari- Boumediene avec près de 4%. En 2008, les recettes douanières de l'Algérie se sont élevées à 439 milliards, en hausse de 27,8% par rapport à 2007 (344 milliards).