Un protocole d'accord et un procès-verbal de coopération dans le domaine de la santé ont été signés, lundi à Alger, entre l'Algérie et Djibouti. En effet, cet acte intervient à la suite de la tenue à Alger, dimanche dernier, d'une réunion des experts de la santé des deux pays, qui a abouti à la signature des deux documents, du côté algérien, par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat, et côté djiboutien, par le ministre de la Santé publique, Abdellah Abdellahi Madjil, qui a qualifié cet accord de "très important" dans la mesure où, a-t-il dit, il jette "un jalon de plus dans le renforcement de nos relations bilatérales". "Nous en sommes très satisfaits de cet accord puisque nos frères algériens nous ont donné plus que nous avions espéré", a ajouté M. Madjil, soulignant que cela témoigne de la vision des présidents des deux pays qui attachent une "importance particulière" au développement des relations entre les deux pays. Il convient de souligner que cette coopération est destinée à accompagner Djibouti dans son développement, a affirmé M. Barkat dans une déclaration à la presse "l'Algérie est disposée à aider ce pays et l'accompagner dans son développement comme elle l'avait soutenu, par le passé, pour son indépendance". "Djibouti a choisi des segments de formation où l'Algérie capitalise une expérience", a ajouté le ministre, soulignant que la demande de ce pays va dans le sens du développement humain. L'objet du protocole d'accord et du procès- verbal est axé sur deux volets principaux, à savoir la surveillance épidémiologique et la formation. Dans le domaine de la surveillance épidémiologique, il est prévu la mise en place d'un système d'information épidémiologique qui comprend la création à Djibouti d'un institut national de la santé publique. Tandis que sur le volet formation, il est prévu la formation de cadres djiboutiens au niveau des laboratoires de référence algériens dans diverses spécialités (microbiologie, VIH-SIDA, paludisme et tuberculose) et la création de laboratoires de référence à Djibouti avec le soutien de l'Algérie. En outre, selon les termes de l'accord, il est prévu que l'Algérie assurera la formation des étudiants de Djibouti au niveau des Ecoles de formation paramédicale nationales et enverra des cadres de ces mêmes écoles pour encadrer des stages de courte durée dont l'objectif consiste à apporter un appui à la formation au niveau local, comme il a été aussi convenu un jumelage entre des centres hospitalo-universitaires (CHU) d'Algérie et l'hôpital central de Djibouti pour l'accompagner dans son processus de transformation en CHU. L'Algérie recevra également des médecins généralistes de Djibouti pour une formation spécialisée complémentaire, notamment dans les domaines de la sécurité transfusionnelle, la gynécologie obstétrique et les urgences médicales. En ce qui concerne le domaine pharmaceutique, des cadres algériens seront envoyés à Djibouti dans le but d'élaborer une politique nationale dans ce pays avec la mise en place de mécanismes de réglementation pharmaceutique et de contrôle de médicaments, et en contrepartie, ce pays s'engage à prendre attache avec tous les opérateurs algériens afin de leur offrir des conditions préférentielles pour prendre en charge les besoins de Djibouti en médicaments à travers une centrale d'achat. Pour rappel, une commission mixte a été mise en place pour le suivi des termes de ce protocole d'accord.