Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Nourredine Moussa, a affirmé, avant-hier, que les loyers appliqués aux logements publics locatifs ou sociaux "sont raisonnables et ne reflètent pas leur véritable valeur". M. Moussa a précisé, lors de la séance de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, que les loyers de ces logements dont bénéficient les familles aux revenus limités et les catégories démunies étaient "très raisonnables et ne représentent pas leur véritables valeur qui doit être de 5000 DA pour couvrir leurs coûts de réalisation". L'Etat, a-t-il poursuivi, n'a pas augmenté les loyers de ce type d'habitations conformément aux dispositions du décret exécutif de mai 2001 qui définit les conditions d'attribution des logements sociaux et de fixation des loyers, dont la valeur requiert une révision annuelle et ce, dans le souci pour l'Etat, de préserver le caractère de service social. Par ailleurs, le montant des loyers appliqués sur les logements sociaux, a-t-il dit, représente 2 à 12 % du SNMG, soulignant que l'Etat "déploie de grands efforts dans ce cadre". Le ministre a, à cette occasion, rappelé les programmes tracés par l'Etat en matière de logement par le biais du plan quinquennal 2010-2014 qui prévoit la construction de 1,2 million d'unités, dont 480 000 sociaux, 480 000 ruraux et le reste au titre des logements promotionnels soutenus par l'Etat. S'agissant de la situation dans le secteur de l'habitat dans la wilaya de M'sila, le ministre a indiqué que cette wilaya a bénéficié, dans le cadre du programme quinquennal 2005-2009, d'un quota estimé à 4000 logements sociaux participatifs conformément "à la demande exprimée", a-t-il dit. "La wilaya bénéficiera de 5000 logements promotionnels dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014", a-t-il précisé. En outre, le ministre a évoqué le retard enregistré dans une partie du projet de 200 logements sociaux à Ouled Djellal dans la wilaya de Biskra, ajoutant que ce retard était dû à l'incapacité d'une entreprise d'achever les travaux qui ont été confiés, par la suite, à une autre société, rappelant dans ce contexte la loi sur l'achèvement des constructions qui devra mettre fin aux projets de construction inachevés. Pour conclure, il a souligné que ces logements "seront acquis par l'Etat qui les intégrera dans le parc des logements de fonction au profit des services et administrations publics dès le règlement de la situation de l'assiette foncière sur laquelle à été érigé ce projet".