Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn (DSK), effectuera demain une visite en Afrique pour discuter des opportunités et des défis de l'économie africaine dans la crise mondiale, d'après un communiqué rendu public jeudi. Au cours de sa tournée de cinq jours, le directeur du FMI doit visiter l'Afrique du Sud, le Kenya et la Zambie. Il discutera des défis auxquels fait face ce continent, dont l'impact du changement climatique mondial qui affecte l'Afrique. M. Strauss-Kahn s'entretiendra avec les autorités, les syndicats, les représentants de la société civile et le secteur privé. Il prononcera un discours sur la crise financière mondiale à l'Université de Witswaterand durant sa visite en Afrique du Sud. "Je suis heureux de revenir en Afrique et de poursuivre notre engagement avec les dirigeants et les citoyens africains dans un dialogue fructueux et ouvert", a affirmé le responsable en chef du FMI, ajoutant : "C'est une opportunité qui nous permet d'approfondir le dialogue à propos du principal défi du continent africain, soit une solide croissance durable post-crise pour placer l'Afrique sur la route vers la prospérité". Notons sur un autre registre que DFG du FMI a estimé jeudi dans un entretien publié par la presse spécialisée que "l'Afrique de l'Ouest a été sérieusement touchée par la crise économique mondiale, mais je suis plutôt optimiste quant aux perspectives de reprise dans cette région avec un taux de croissance estimé à 3% dès 2011". Globalement, l'Afrique s'en sort mieux qu'on n'aurait imaginé et on observe actuellement un retour à la croissance dans la plupart des pays du continent, a-t-il relevé. Et de temporiser toutefois en ce qui concerne ces prévisions de retour à la croissance à court terme, estimant que la reprise se fera graduellement et sur plusieurs années. "On ne va pas retrouver aussitôt les taux de croissance de 5% et 6% que connaissaient les pays de la région durant la dernière décennie et juste avant la crise", a-t-il tenu à souligner, estimant que le retour à un tel taux de croissance est à prévoir après la succession de plusieurs années de croissance positive. S'exprimant sur les handicaps au développement dans les pays africains, M. Strauss-kahn a notamment relevé le manque de diversification des économies du continent et le fait de la grande dépendance d'un seul secteur qui représente l'essentiel du PIB brut.