Rendement La capitale de l?Ouest renoue avec l?agriculture grâce aux deux dispositifs mis en place dans ce domaine. Le secteur de l'agriculture connaît un regain de vitalité dans la wilaya d?Oran, à la faveur de la mise en ?uvre du Plan national de développement agricole (Pnda) et des mesures incitatives du Fonds national pour la régulation et le développement agricole (Fnrda). Le potentiel agricole, notamment celui consacré à l'arboriculture fruitière, a évolué de manière substantielle depuis le lancement de ce dispositif, passant de 4 500 à près de 12 000 ha, selon la direction des services agricoles (DSA). La dynamique caractérisant aujourd'hui ce secteur, qui a touché les 26 communes de la wilaya, est notamment perceptible dans la région de Hassiane, au sud-est de la wilaya, qui englobe les localités de Hassi Bounif, Hassi Ameur, Hassi Ben-Okba, Benfreha et El-Gotni. Cette zone abritait, jusqu'au début des années 1970, des domaines agricoles connus pour leur haut rendement, particulièrement en produits maraîchers et viticoles. Cette prospérité a été néanmoins ralentie par la persistance de la sécheresse et la forte concurrence exercée par le secteur industriel que représentent les deux zones de Hassi Ameur et Arzew, dont les unités avaient attiré des centaines d'ouvriers originaires de ces localités. Les exploitations agricoles, individuelles et collectives (EAI-EAC), se sont vidées progressivement de leur main-d'?uvre. La mise en jachère des terres ou leur sous-location à des personnes étrangères au secteur était une pratique courante, notamment pour la culture des cucurbitacées (pastèques et melons). Ce créneau est très rentable financièrement mais de faible impact économique, a souligné un délégué agricole qui a accompagné l'application du Pnda dans la zone de Hassiane-Toual, jadis connue pour ses asperges, ses artichauts et ses légumineuses (petits pois, pois-chiches et haricots). Depuis l?année 2000, les agriculteurs de cette localité, à l'instar de ceux de Hassi Bounif et de Benfreha, se sont initiés à une nouvelle pratique culturale, l'arboriculture rustique, particulièrement celle de l'amandier et de l'olivier. La disponibilité de l'eau en quantité suffisante a été un facteur d'encouragement pour ces agriculteurs, comme en témoignent les nombreux vergers bordant le chemin de wilaya n°11 reliant la capitale de l'Ouest à la région de Hassiane. Moins de cinq années après leur plantation, les oliviers ont déjà commencé à donner leurs premiers fruits, à raison de 8 quintaux à l'hectare, d?après le propriétaire d'un verger oléicole.