La place de la femme dans la recherche scientifique a beaucoup évolué. Cette spécialité n'est plus le monopole de l'homme et la gent féminine s'est frayée un chemin qui lui permet aujourd'hui de mener des travaux de grande importance. Leur nombre ne cesse de croître au niveau des centres de recherche. En témoigne les chiffres avancés, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, par Souad Bendjaballah, ministre déléguée chargée de la recherche scientifique, selon lesquels "40% des chercheurs algériens sont des femmes". Mieux encore, selon elle dans certains centres de recherche la femme est largement majoritaire atteignant parfois 70% du personnel, comme c'est le cas au niveau de l'institut Pasteur ou encre le Cerist. Néanmoins, elle déplore le fait que peu de femmes occupent aujourd'hui des postes de responsabilités à l'Université. "Le nombre de femmes recteur est très faible", a-t-il déclaré. Elle cite comme exemple, les postes de responsabilités au sein des centres de recherche qui reviennent presque tous aux hommes. "Sur 18 centres de recherche, deux seulement sont dirigés par les femmes", ce qui est "regrettable". La ministre déléguée s'est montrée également très virulente à l'encontre de la classe politique qu'elle considère très en retard par rapport à la société algérienne qui, elle a beaucoup évolué. Pour elle, les partis politiques n'appliquent pas l'égalité lors des joutes électorales, notamment au niveau local où la femme est très représentée. Selon elle, la femme est présente en force en dehors des élections, c'est-à-dire grâce aux désignations, à l'image de l'assemblée constituante dans les années 60, ou encore aujourd'hui au sein du Sénat avec le tiers présidentiel qui consacre une part importante à la femme. La situation de l'Algérie dans ce domaine, poursuit-elle, est identique aux autres pays développés. Toutefois, Souad Bendjaballah a mis en avant des points positifs, comme pour ce qui est des rémunérations. L'Algérie, a-t-elle précisé, est "l'un des rares pays ou les discriminations salariales n'existent pas". L'égalité dans ce domaine est assurée entre l'homme et la femme où le maître mot est "à compétence égale, salaire égale".