La polémique entourant le secret bancaire n'entame pas la foi des Suisses dans la nécessité de son maintien. Ils sont 73% à souhaiter sa préservation, selon un sondage de l'Association suisse des banquiers publié vendredi. Cette proportion atteignait 78% il y a un an. Les Helvètes admettent à 89% le bienfondé de l'idée de protéger les données financières des clients des banques vis-à-vis de tiers. Le refus de céder aux pressions de l'UE atteint 70%. Toutefois, 57% des Suisses jugent "improbable" que le secret bancaire reste inchangé dans les 5 prochaines années, contre 38% qui pensent le contraire. Toujours dans la logique du maintien du secret bancaire, les 1004 personnes sondées en janvier, dont 304 en Suisse romande, jugent plutôt sévèrement l'attitude des politiques, accusés à 40% de ne pas en faire suffisamment dans sa défense. A l'inverse, ils sont 11% à penser que certains se démènent trop en faveur des banques. Ils sont cependant une majorité à partir du principe que dans cinq ans le "secret professionnel du banquier" aura passablement évolué, signale l'Association suisse des banquiers (ASB) dans son commentaire du sondage publié vendredi. Le sondage annuel de l'ASB se penche aussi sur la relation des Suisses avec leur banque principale. Là aussi, les avis n'évoluent que peu dans le temps. Ils sont ainsi 73% (contre 66% il y a un an) à maintenir leur confiance envers elle. Les banques cantonales (27% des citations) et Raiffeisen (21%) sont les plus appréciées La méfiance à l'égard des grandes banques, en fait l'UBS et le Credit Suisse, s'est quelque peu atténuée entre début 2009 et début 2010. Ainsi, la part des personnes émettant une opinion "très favorable" à leur encontre à doublé pour s'établir, encore modestement certes, à 22%. Au niveau de l'image des banques, les Suisses constatent que celle-ci fait largement débat dans l'opinion publique. Mais ils estiment qu'elle apparaît meilleure dans la réalité du quotidien que dans la perception constatée dans les discussions en général. Au moment d'évaluer les banques helvétiques par rapport à leurs concurrentes internationales, les sondés placent les "leurs" en tête, à 56% (contre 59% il y a un an). La place financière suisse possède à leurs yeux des avantages dans le service aux clients, la formation ainsi que la stabilité politique et économique du pays. Les places concurrentes évoquées sont le Royaume-Uni, Singapour, le Luxembourg et les Etats-Unis.