Les prix du pétrole se repliaient hier à l'ouverture des échanges, pénalisés par le raffermissement du dollar et un manque d'élan à ces niveaux. Vers 13H10 GMT (14H10 HEC), sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril s'échangeait à 81,89 dollars, en baisse de 31 cents par rapport à la veille. Il faut dire que ce mouvement baissier a commencé jeudi après la hausse du mercredi aui avait été encouragée par l'annonce du maintien des quotas de l'Opep. Jeudi vers 11H15 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 59 cents à 81,37 dollars par rapport à la clôture de mercredi sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres. A la même heure, le baril de "brut léger texan" (WTI) pour livraison en avril cédait 52 cents à 82,41 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Les cours du brut sont actuellement fortement corrélés au marché des changes, les investisseurs accordant leur intérêt pour l'or noir aux mouvements du dollar. Ainsi, le renforcement du billet vert, qui a grimpé jusqu'à 1,3648 dollar pour un euro jeudi vers 07H50 GMT, rendait moins attractif les achats de matières premières libellés en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises. "La situation de la Grèce bénéficie au dollar au détriment de l'euro et de la livre sterling, ce qui pèse sur les prix", a expliqué Mike Fitzpatrick, de MF Global. Le raffermissement de la monnaie américaine pèse sur les prix des matières premières libellés en dollars, rognant sur le pouvoir d'achat des investisseurs munis d'autres devises. Les monnaies européennes souffraient des incertitudes sur un éventuel plan d'aide, sur lequel les différentes parties ne parviennent pas à s'accorder, à la Grèce, minée par son déficit publique. Les prix du pétrole avaient déjà reculé la veille sous l'effet d'un dollar plus fort, mais aussi de prises de bénéfices. "On a été en hausse toute la semaine. Ce n'est probablement pas une mauvaise idée d'empocher quelques gains avant le week-end, avec le projet de loi sur la réforme du système de santé (aux Etats-Unis) et la question de la Grèce en suspens", a estimé Mike Fitzpatrick. Mais pour l'analyste, "plus que tout c'est l'incapacité de générer un élan autour des 80 ou 82 dollars qui pèse. La vapeur semble se tarir et les ventes commencent". Le baril se maintenait à environ 60 cents au-dessus de son niveau de clôture d'il y a une semaine.