Dans le cadre de ses activités promotionnelles de l'année 2010, l'Institut italien pour le commerce Extérieur - ICE, Bureau pour la promotion des échanges de l'Ambassade d'Italie, organise à compter d'hier jusqu'au 1er avril, des journées sous forme de cours de formation destinés aux femmes chefs d'entreprise. Plus de 40 femmes chefs d'entreprise ont pris part à cette importante initiative représentant différents secteurs d'activité : énergies renouvelables, pharmacie, artisanat, bâtiment et travaux publics, agriculture, habillement, sérigraphie, agroalimentaire, ingénierie, consulting et communication... etc. Ce sont les professeurs Trulli Umberto, Olivieri Antonio et Roberto Carpano, trois experts italiens de renommée internationale qui vont assurer en langue française les cours au profit de ces femmes chefs d'entreprise. Ainsi, selon le professeur Umberto Trulli, un cours sur le Management de la Qualité et la certification ISO 9001, est programmé dès la première journée, car, selon lui, " c'est ce qui consiste le levier stratégique pour la création de valeur dans le marché global ". L'autre thème abordé s'articulera autour de la pratique de l'export et de la gestion du business et sera dispensé par le professeur Olivieri Antonio qui s'intéressera aux différents instruments d'approche aux marchés extérieurs, mais aussi aux connaissances méthodologiques sur le commerce international avec comme objectif principal l'étude et la connaissance du système italien des PME par rapport à tous les secteurs du commerce international. Enfin, le dernier cours sur les financements européens, sera donné par le professeur Roberto Carpano et s'articulera notamment autour de la stratégie de coopération UE - Algérie dans le cadre de la nouvelle politique européenne de Voisinage (2007 - 2013) et les enseignements relatifs à la mise en oeuvre des projets pour les femmes entrepreneurs. Par ailleurs, M. Samuele Porsia, Directeur du Bureau d'Alger de l'Institut italien pour le commerce extérieur, a affirmé que " l'ICE ne cesse de diversifier ses initiatives promotionnelles dans le cadre de la formation " ; la dernière en date s'est déroulée le 15 mars dernier à Boumerdès, au cours d'un séminaire sur les techniques du moulage par injection dans le secteur du plastique ; un autre à Oran dans le domaine de l'extrusion plastique et un cours de formation destiné aux opérateurs ayant une vocation à l'exportation et qui s'est déroulé en mars 2008. D'autres formations plus spécifiques pour des opérateurs et techniciens algériens ont eu lieu en Italie, dans le secteur du marbre à Carrare en 2003, une formation en management pour jeunes entrepreneurs à Vicenza et une autre pour des techniciens spécialisés dans l'industrie laitière à Cremona en 2004, des cours de formation dans le secteur du plastique en 2006 et en 2007, une formation dans le domaine de la restauration des édifices architecturaux, qui a eu lieu en 2007 et 2008. Dans ce sens, il est à noter que près de 300 opérateurs algériens ont visité l' Italie pour faire un constat sur la technologie avancée de ce pays dans divers domaines. Enfin, en mars 2007, et toujours à l'initiative de l'Institut italien pour le commerce extérieur, une importante délégation composée de 23 femmes d'affaires a pris part au forum pour la promotion de la femme chef d'entreprise dans le Bassin méditerranéen, du Moyen- Orient et du Golfe et qui démontre l'intérêt qu'accorde l'Italie à l'entrepreneuriat féminin en tant que vivier de croissance pour l'économie, et créateur de richesses et d'opportunités d'emploi en Algérie. S'agissant du volume d'échanges commerciaux entre les deux pays, M. Samuele Porsia a indiqué dans ce contexte que " les exportations italiennes vers l'Algérie ont atteint en 2008 3 milliards d'euros contre 2.59 milliards d'euros en 2009. Par contre, les importations italiennes de l'Algérie ont atteint 8.59 milliards d'euros en 2008 et 6.04 milliards d'euros en 2009 ". Dans ce sens, M. Porsia a tenu à préciser que " en dehors des hydrocarbures, l'Italie importe de l'Algérie : les produits chimiques, le verre, les déchets ferreux. Pour ce qui est des exportations de l'Italie vers l'Algérie, celles-ci touchent tous ce qui est biens d'équipement à hauteur de 80% ". La formation reste une condition importante pour améliorer aussi bien la gestion que les processus de production, de commercialisation et de distribution en Algérie. Ainsi le nombre d'initiatives déjà organisées et de sociétés italiennes implantées en Algérie (160 entreprises) renseigne sur le niveau de collaboration entre les réalités économiques des deux pays avec le soutien de leurs plus hautes autorités. En outre, il est à préciser que sur 6 millions de PME en Italie, un million cinq cents de femmes sont chefs d'entreprise.