Photo : M. Hacène Par Badiaa Amarni Malgré le net recul des prix du pétrole, l'Algérie reste le deuxième marché de l'Italie sur le continent africain. Après avoir enregistré en 2008 un record historique dans ses échanges commerciaux avec l'Algérie, elle a vu ce volume subir une baisse de 14% en 2009. Ce qui a permis aux Italiens d'avoir pour la première fois une balance commerciale en leur faveur. C'est ce que nous avons appris hier auprès des responsables de l'Institut italien du commerce extérieur (ICE), en marge du cours de formation qu'ils ont organisé à l'esplanade de l'hôtel Sofitel d'Alger, en direction d'une quarantaine de femmes chefs d'entreprise qui prendra fin le 1er avril, et ce, dans le cadre de ses activités promotionnelles de l'année 2010.Le lancement de ce cours a été fait par M. Samuele Porsia, directeur du bureau d'Alger de l'ICE, le conseiller économique de l'ambassade d'Italie, Mme Françoise Agli, vice-présidente de l'Association algérienne des femmes chefs d'entreprise (SEVE), et Mme Taous Drif, secrétaire générale de l'Algérienne managers et entrepreneurs (AME). Le cours est dispensé par trois experts de renommée internationale, les professeurs Trulli Umberto, Olivieri Antonio et Roberto Carpano. Le premier a donné un cours sur le management de la qualité et la certification ISO 9001 en tant que levier stratégique pour la création de valeurs dans le marché global. Le second a consacré son cours à la pratique de l'export et de la gestion du business. Les différents instruments d'approche aux marchés extérieurs et les connaissances méthodologiques sur le commerce international avec comme objectif principal l'étude et la connaissance du système italien des PME seront développés. Le troisième cours ayant trait aux financements européens s'est articulé autour de la stratégie de coopération UE-Algérie dans le cadre de la nouvelle politique européenne de voisinage (2007-2013) et les enseignements relatifs à la mise en œuvre des projets pour les femmes entrepreneuses. Pour l'ICE, «le nombre d'initiatives déjà organisées renseigne sur le niveau de collaboration entre les réalités économiques des deux pays avec le soutien de leurs hautes autorités». A l'ouverture, M. Samuele Porsia a expliqué que le cours a pour but «de faire bénéficier les femmes algériennes de l'expérience italienne dans la gestion des entreprises, notamment les PME-PMI». Une expérience importante, selon lui, puisque sur les 6 millions de PME existantes en Italie, 1,5 million sont gérées par des femmes, soit 25% de la totalité. Le directeur de l'ICE rappelle que son pays accorde beaucoup d'importance à l'entrepreneuriat féminin qu'il n'a cessé de soutenir et de promouvoir. M. Porsia est revenu sur les activités d'ICE, évoquant le succès de la revue Crescendo, «symbole du partenariat réussi entre l'Algérie et l'Italie». Dans son 7ème numéro, cette publication revient sommairement, dans son éditorial, sur le bilan des relations algéro-italiennes durant ces cinq dernières années. A la une de la revue, la visite du ministre italien du Développement économique à Alger en marge de la 42ème Foire internationale. Pour sa part, l'ambassadeur d'Italie est revenu sur les journées italiennes d'Oran. Une nouvelle rubrique appelée Zoom est venue faire le point sur les secteurs d'excellence du «made in Italy». Enfin, un dossier a été consacré à la législation italienne en matière de séjour et de circulation des étrangers, notamment pour initier une activité professionnelle et créer sa propre entreprise en Italie.