Le Golden Boy algérien, Abdelmoumène Khalifa est inculpé pour plusieurs motifs basés sur des documents relatifs à la falsification de l'hypothèque de la villa familiale et d'un local commercial jusqu'à la constitution du groupe Khalifa. De plus, d'autres chefs d'inculpation sont retenus contre lui, après la constitution du groupe (les cas de vols survenus au niveau des différentes agences d'El Khalifa Bank sur ordre de l'accusé lui-même, la gestion anarchique et la négligence ayant marqué les transferts de devises sous couvert de diverses transactions qui étaient, en réalité, selon la liste des chefs d'accusation, des détournements organisés). Ce dernier a été jugé en 2007 par le tribunal criminel de Blida et condamné par contumace à la perpétuité pour ces crimes. Mais Abdelmoumène Khalifa s'est réfugié au Royaume-Uni depuis que l'affaire a éclaté (2003) et fut arrêté le 27 mars 2007 sur le territoire britannique dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre, près de Paris. Ainsi, depuis l'annonce du mandat d'arrêt international sa condamnation par le tribunal de Blida, la partie algérienne a mis toute son énergie pour obtenir cette extradition, surtout suite à la décision du juge Timothy Workman qui avait estimé que l'extradition de Khalifa "ne contrevenait pas à la Convention internationale des droits de l'homme". Le ministre britannique de l'Intérieur, Alan Johnson, lui aussi, s'est montré assez miticuleux contre la demande de l'extradition de l'inculpé, il a demandé un délai supplémentaire pour l'examen de cette affaire, justifiant ce nouveau report par la "complexité" du dossier. Ainsi, l'extradition de Rafik Abdelmoumène Khalifa est reportée au 30 avril. Par ailleurs, s'agissant du même contexte, il est à rappeler que le ministre britannique de l'Intérieur devait rendre initialement sa décision avant le 24 octobre dernier, mais il a obtenu un report à quatre reprises, en incluant celui qui porte la nouvelle date butoir du 30 avril. Pour sa part, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a déclaré dernièrement que le ministère britannique de l'Intérieur allait se prononcer sur l'extradition de Khalifa, fin mars, précisant toutefois que la décision pourrait faire l'objet d'appel, mais apparemment cet espoir de voir Abdelmoumène Khalifa remis aux autorités algériennes est loin d'être réalisé.