Le Conseil des Affaires d'Etat, gouvernement chinois, a promulgué mardi de nouvelles réglementations sur l'utilisation des investissements étrangers, s'engageant à créer un environnement commercial favorable tout en appelant à la restricton des projets polluants. Selon ces nouvelles réglementations, les investissements étrangers dans les industries de haute technologie, le secteur des services, la protection de l'environnement et les économies d'énergie sont toujours les bienvenus, contrairement aux projets polluants ou à forte intensité énergétique. Un système national de contrôle de sécurité sera établi dès que possible pour les fusions et acquisitions des entreprises à capitaux étrangers en Chine, précisent les réglementations. Les multinationales sont encouragées à établir des sièges régionaux, des centres de recherche et de développement ainsi que des bureaux de gestion financière en Chine. Les produits importés par les centres de recherche et de développement des entreprises à capitaux étrangers à des fins technologiques et scientifiques seront exemptés de droits de douane, de taxe sur la valeur ajoutée et de taxe sur les produits et services. Les entreprises à capitaux étrangers sont également encouragées à augmenter leurs investissements dans les régions dans le centre et l'ouest de la Chine, notamment dans les sociétés respectueuses de l'environnement et à haute intensité de main-d'oeuvre. Notons sur un autre registre que le ministre adjoint des Affaires étrangères chinois, Cui Tiankai a déclaré mardi que la Chine ne cédera pas aux pressions internationales sur le niveau du yuan. "Sur cette question, il n'est pas justifié que l'étranger fasse pression sur la Chine. Nous n'agirons pas sous la pression", a déclaré M. Cui devant la presse au lendemain d'un entretien à Washington entre M. Obama et le président chinois Hu Jintao. M. Obama avait à cette occasion de nouveau demandé à son interlocuteur d'agir sur la monnaie chinoise pour parvenir à un taux de change "plus respectueux du marché". Les Etats-Unis estiment que la parité du yuan est trop faible par rapport au dollar, avantageant indûment les exportations chinoises. "Il est important que les taux de change reflètent la valeur du marché et n'avantagent pas un pays par rapport à un autre", a déclaré M. Obama mardi lors d'une conférence de presse. "Je suis convaincu que c'est dans l'intérêt de la Chine" de procéder à un ajustement, a-t-il ajouté. M. Cui a assuré que son pays restait décidé à réformer sa politique de taux de change. Mais il a souligné que le calendrier de cette réforme dépendrait "de l'état de l'économie mondiale et de celui de l'économie chinoise". Pékin semble vouloir attendre une véritable reprise de l'activité économique mondiale avant de réévaluer sa monnaie sans trop pénaliser ses exportations. Une visite impromptue la semaine dernière à Pékin du secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, a renforcé les spéculations sur une appréciation prochaine de la monnaie chinoise.