Durant le premier trimestre 2010, la balance commerciale de l'Algérie a enregistré un excèdent de 4,38 milliards de dollars, contre un excédent de 293 millions de dollars au cours de la même période de l'année 2009, a appris, hier, l'APS auprès des services des Douanes algériennes. Au 1er trimestre 2009, les exportations ont atteint 13,8 milliards de dollars, contre 10,38 milliards de dollars, soit une hausse de 32,8%. Quant aux importations, elles ont enregistré une baisse de 6,8%, puisqu'elles se sont établies à 9,4 milliards de dollars, contre 10,1 milliards de dollars au 1er trimestre 2009, précise, le Cnis. Il est à noter que ces résultats dégagent un taux de couverture des importations par des exportations de 147%, contre 103 % au cours de la période de référence de l'année dernière. Par ailleurs, la nette amélioration du commerce extérieur s'explique simultanément par l'augmentation du montant des exportations des hydrocarbures, grâce à la hausse des prix du brut, et par une baisse des importations notamment pour les biens d'équipement industriels, les biens alimentaires et les biens de consommation, constate-t-on. En outre, il y a lieu de préciser qu'au cours des trois premiers mois de l'année 2010, et sur le montant global des exportations, les hydrocarbures ont représenté 97,61% en s'établissant à 13,46 milliards USD, contre 10,16 milliards USD durant la même période de l'année 2009, soit plus de 32,45%. Par ailleurs, s'agissant des exportations hors hydrocarbures, elles demeurent toujours faibles en se chiffrant à seulement 330 millions USD, soit 2,39% du volume global des exportations et ce, malgré une hausse de près de 50% par rapport au premier trimestre 2009. D'un autre côté, les principaux produits hors hydrocarbures exportés sont constitués du groupe demi-produits avec 218 millions USD, ce qui représente une hausse de 86,32 %, puis les produits bruts avec 54 millions USD avec plus de 22,73% et les biens alimentaires avec 48 millions USD, soit plus de 29,73%. D'ailleurs, les exportations des biens de consommation non alimentaires se sont chiffrées à 6 millions USD, ce qui représente moins de 50%, suivis des biens d'équipements industriels à 4 millions USD, soit moins de 66,6%. Dans le même sens, mais concernant les importations, il est constaté que les biens d'équipements industriels ont reculé à 3,58 milliards USD (contre 4,07 milliards USD durant les trois premiers mois de 2009), soit une baisse de 12,04%. Cette tendance baissière a aussi touché les biens alimentaires, dont les importations ont atteint 1,55 milliard USD (contre 1,74 milliard USD), soit une baisse de 11,10%, et les biens de consommation à 1,28 milliard USD (-7,55%). Toutefois, concernant les importations des autres groupes de produits, elles ont enregistré des hausses, notamment les biens d'équipement agricoles, passant de 42 millions USD (+50%) au 1er trimestre 2009, à 63 millions USD. De plus, il est à noter que le groupe énergie et lubrifiants est passé de 72 millions USD au 1er trimestre 2009, soit plus de 47,22%, à 106 durant le 1er trimestre 2010. D'ailleurs, cette hausse a concerné également les importations des produits bruts qui ont atteint 313 millions USD, contre 267 millions USD (+17,23%) et les demi-produits avec 2,50 milliards USD (+0,12%). En outre, s'agissant des modes de financement, il y a lieu de dire que les importations ont été réglées essentiellement par cash, à raison de 58,91% pour un montant de 5,54 milliards USD, marquant une diminution de 31,82% par rapport au 1er trimestre 2009. D'ailleurs, il est à signaler que les lignes de crédit ont financé les importations à hauteur de 30,57% pour un montant de 2,87 milliards USD, en hausse de plus de 130% en raison de la mise en place du crédit documentaire pour le financement des importations, selon les douanes. D'un autre côté, le reste des importations a été réalisé par le recours aux comptes devises propres, avec 7 millions USD, et aux autres transferts financiers à raison de 983 millions USD (10,45%). Très important également, durant le premier trimestre de 2010, les principaux clients de l'Algérie étaient les Etats-Unis d'Amérique avec 2,87 mds USD, l'Italie avec 2,1 mds USD, l'Espagne avec 2,04 mds USD, la France avec un montant de1,78 md USD, la Turquie avec 601 millions USD, les Pays Bas (598 millions USD), et pour finir le Canada avec un montant de 590 millions USD. S'agissant des principaux fournisseurs, la première place est revenue à la France avec 1,74 md USD, suivie de la Chine avec 999 millions USD, puis de l'Italie avec un montant de 895 millions USD, l'Allemagne avec 713 millions USD, suivie de l'Espagne avec 546 millions USD, de la Turquie avec 395 millions USD et enfin les Etats-Unis d'Amérique avec 394 millions USD. D'ailleurs, la répartition par régions économiques montre que les pays de l'Union européenne (UE) restent toujours les principaux partenaires de l'Algérie, avec 54,58% des importations et 57,84% des exportations. En outre, par rapport au 1er trimestre 2009, les importations en provenance de l'UE ont enregistré une baisse de 7,81%, passant de 5,57 mds USD à 5,13 mds USD au 1er trimestre 2010, alors que les exportations de l'Algérie vers ces pays ont augmenté de 23,01 % avec 7,97 mds USD. Quant aux pays de l'OCDE (hors UE), ils viennent en deuxième position avec 1,42 md USD des importations de l'Algérie, soit moins de 22,56%, et de 4,54 milliards USD des exportations vers cette région, ce qui représente plus de 44,44%. Il est à relever, également, que l'essentiel des échanges commerciaux de l'Algérie avec cette région est réalisé avec les USA (20,84% pour les exportations algériennes et 4,19% pour les importations algériennes) suivis par la Turquie (4,36% pour les exportations algériennes et 4,2% pour les importations algériennes). Les échanges commerciaux entre l'Algérie et les autres régions restent marqués par de faibles proportions. Ainsi, le volume global des échanges avec les pays de l'Asie s'est établi à 2,14 mds USD sur le 1er trimestre 2010, contre 2,12 milliards USD sur la même période de 2009 (+1,09%). Avec les pays arabes (hors UMA), le volume des échanges est passé à 439 millions de dollars au 1er trimestre 2010, contre 396 millions USD (+10,8%). D'ailleurs, cette augmentation intervient dans le sillage de l'adhésion de l'Algérie à la zone arabe de libre-échange (ZALE) en 2009, au cours de laquelle les importations algériennes auprès de cette zone ont augmenté de 46,6% pour totaliser 1,6 milliard de dollars. Pour conclure, il y a lieu de rappeler que l'Algérie a réalisé, en 2009, un excédent commercial global de 4,5 milliards de dollars.