La production de la tomate est affectée ces dernières années par une maladie dite “la mineuse de la tomate”, également appelée “Tuta absoluta”. Les pertes occasionnées à la filière sont importantes, ce qui a poussé les services du ministère de l'Agriculture et du Développement rural à actionner le plan de lutte contre cette maladie. En effet, depuis l'apparition de la mineuse tomate (également appelée Tuta absoluta) en Algérie, en 2008, un programme de lutte a été mis en place pour la sauvegarde de la production dans les régions productrices de tomate. Basé sur le concept de la protection intégrée, combinant la lutte prophylactique (une lutte destinée à empêcher l'apparition, le développement ou l'extension d'une maladie), biolotechnologique et chimique d'appoint, ce programme a bénéficié d'un financement de l'Etat ainsi que d'un accompagnement des structures techniques spécialisées du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Pour le soutenir et le renforcer, l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a été sollicitée pour une assistance technique dont l'objectif consiste en la mise en place d'un dispositif national de détection et de surveillance du ravageur, un appui à la mise en place d'unités de production d'auxiliaires pour développer la lutte biologique durable, la formation des inspecteurs phytosanitaires et la sensibilisation des producteurs / productrices aux principes de surveillance / détection et de lutte intégrée contre la mineuse de la tomate. Dans ce sens, un expert international en lutte biologique et intégrée contre la mineuse de la tomate a effectué, récemment en Algérie, une mission destinée à améliorer les connaissances techniques de l'encadrement de l'Institut national de la protection des végétaux (INPV) et des inspecteurs phytosanitaires de wilaya. Deux journées de formation ont ainsi été organisées au profit des inspecteurs phytosanitaires, du personnel de l'INPV (siège d'El Harrach) ainsi que des techniciens des stations régionales relevant de cet institut. La première journée a été axée sur les concepts de la lutte intégrée contre la mineuse de la tomate. Cette dernière encourage la prise en compte de toutes les techniques de lutte disponibles et l'intégration des mesures appropriées qui découragent le développement des populations de ce ravageur, tout en maintenant les pesticides et autres interventions à des niveaux économiquement justifiés et en réduisant ou limitant au minimum les risques pour la santé humaine et l'environnement. Quant à la deuxième journée, qui a rassemblé les techniciens des stations régionales chargés de ce dossier, elle a porté sur la lutte biologique contre la mineuse de la tomate. Deux sorties ont été, en outre, effectuées au niveau de la ferme pilote de Douaouda. Ces visites pédagogiques ont permis d'affiner les données concernant la biologie et dissémination de ce microlépidoptère ainsi que d'acquérir des connaissances sur les moyens de surveillance et de détection, les techniques de lutte intégrée et les mesures phytosanitaires appropriées. La formation dispensés durant cette journée devrait permettre, par la suite, à ce personnel de mettre en exécution et de suivre le programme de formation auprès des producteurs/productrices. Notons enfin que l'appui de la FAO, qui s'inscrit dans le cadre de ce projet, va permettre à l'INPV de se doter d'une unité d'élevage des auxiliaires prédateurs de Tuta Absoluta. et insecte nuisible, rappelons-le, a fait son apparition en Algérie en mai 2008 à l'ouest du pays avant de se propager ensuite sur d'autres wilayas, notamment côtières. Pour faire face à cette menace, la tutelle a élaboré un plan de lutte intégrée contre la Tuta absoluta qu'elle a transmis aux wilayas touchées, afin de protéger les programmes de production de la tomate sous serre et en plein champ. Aussi, il a été opté pour la lutte biologique comme solution alternative aux traitements chimiques qui ont démontré leur inefficacité.